Après  la mort du général Qassem Soleimani, une base abritant des soldats américains visée par une attaque

Après la mort du général Qassem Soleimani, une base abritant des soldats américains visée par une attaque

Après la mort du général Qassem Soleimani, une base abritant des soldats américains visée par une attaque

Une attaque de drone américaine a tué tôt vendredi matin dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures d’Iran.

Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est entretenu samedi au téléphone avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif au lendemain de la mort du général Qassem Soleimani. Il a dénoncé une attaque américaine, qui constitue une violation flagrante du droit international.

Cet assassinat s’inscrit dans un contexte de montée des tensions entre les États-Unis et l’Iran en Irak, et plus largement dans un cadre de contentieux grandissant entre les deux ennemis sur le programme nucléaire iranien depuis le retrait unilatéral américain en mai 2018 de l’accord international conclu trois ans plus tôt.

Le président russe Vladimir Poutine avait estimé vendredi que la mort du général Soleimani risquait d’«aggraver la situation» au Proche-Orient.

La Chine a quant elle exhorté samedi les États-Unis à «ne pas abuser de la force» au lendemain du raid mortel en Irak. Pékin est l’un des principaux importateurs de pétrole iranien.

«La dangereuse opération militaire américaine viole les normes fondamentales des relations internationales et va aggraver les tensions et les turbulences régionales», a indiqué à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi lors d’un échange téléphonique, selon un communiqué publié sur le site de son ministère.

Deux obus de mortier se sont abattus sur la Zone verte de Bagdad, où siège l’ambassade des États-Unis attaquée mardi par des milliers de combattants et de partisans des pro-Iran en Irak, ont indiqué des responsables de sécurité irakiens et de la Zone verte.

Dans le même temps, à moins d’une centaine de kilomètres plus au nord, deux roquettes Katioucha se sont abattues sur la base aérienne de Balad, immense base irakienne qui accueille des soldats et des avions américains, ont indiqué des sources de sécurité sur place.

Selon le commandement militaire irakien, il n’y a eu aucune victime dans les deux attaques.

Aussitôt après ces tirs, des drones américains ont survolé la base pour des missions de reconnaissance, ont ajouté ces sources.

Les États-Unis ont déployé cette semaine des soldats supplémentaires pour protéger ses diplomates et ses soldats en Irak où le sentiment anti-américain, attisé par les pro-Iran, a flambé avec l’assassinat vendredi dans une frappe de drone du puissant général iranien Qassem Soleimani et de l’homme de l’Iran à Bagdad Abou Mehdi al-Mouhandis à Bagdad.

Les appels à la « vengeance » se multiplient à Bagdad comme à Téhéran, alors que les Américains considèrent depuis plusieurs mois déjà que les factions armées pro-Iran en Irak sont une menace plus dangereuse pour eux que les djihadistes du groupe État islamique (EI).

Depuis fin octobre, 13 attaques à la roquette ont visé des intérêts américains en Irak, tuant même le 27 octobre un sous-traitant américain sur une base du centre pétrolier du pays.

Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi – coalition de paramilitaires intégrés à l’État – d’en être responsables.

Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu vendredi au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine, les deux présidents ont tout d’abord fait le point sur la situation en Irak et dans la région. Ils sont convenus de rester en contact étroit au cours des prochains jours pour éviter une nouvelle escalade dangereuse des tensions et appeler toutes les parties à la retenue. Emmanuel Macron a rappelé l’attachement de la France à la souveraineté et à la sécurité de l’Irak et à la stabilité de la région. Il a souligné la nécessité que les garants de l’accord de 2015 restent étroitement coordonnés pour appeler l’Iran à revenir rapidement au plein respect de ses obligations nucléaires et à s’abstenir de toute provocation. Le Président de la République a insisté sur la priorité qui demeure la lutte contre le terrorisme islamiste et réaffirmé son plein engagement dans la Coalition internationale contre Daech.

Sur la Syrie, le Président Français a fait part de sa vive préoccupation sur la situation humanitaire à Idlib. Il a souligné l’impérieuse nécessité que l’ensemble des Etats membres du Conseil de sécurité prennent leurs responsabilités afin que les Nations unies puissent répondre aux besoins des populations civiles au travers du maintien de l’aide transfrontalière. Les deux présidents ont acté leur volonté commune de trouver un accord en ce sens d’ici le 10 janvier prochain au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Sur la crise russo-ukrainienne, Emanuel Macron a de nouveau salué l’échange de prisonniers intervenu le 29 décembre entre la Russie et l’Ukraine conformément aux engagements pris lors du Sommet de Paris en format Normandie du 9 décembre. Il a souligné la nécessité que l’ensemble des mesures actées lors de ce sommet soient mises en œuvre rapidement, notamment sur les conditions politiques et sécuritaires en vue d’organiser les élections locales.

Sur la Libye, a souligné le risque d’escalade lié au renforcement des interférences militaires étrangères, et la nécessité de consolider le consensus international lors de la Conférence de Berlin en vue d’une sortie de crise par un retour au processus politique sous l’égide des Nations unies. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a clairement condamné les accords récemment signés par le GEN sur les questions maritimes et sécuritaires ainsi que toutes les décisions conduisant à une escalade. Le Président de la République a confirmé à ses yeux l’importance d’un dialogue inter libyen et d’un processus politique impliquant les acteurs régionaux mais surtout l’ensemble des parties prenantes politiques libyennes.

Le Président Emmanuel Macron s’est entretenu samedi matin avec le prince-héritier d’Abou Dhabi, S.A Mohamed bin Zayed. Ils ont partagé leur préoccupation concernant la situation en Irak et sont convenus d’agir ensemble auprès de toutes les parties prenantes pour éviter une escalade dangereuse des tensions dans la région. Ils ont par ailleurs évoqué les derniers développements de la crise libyenne et exprimé leur détermination à agir : d’une part dans le cadre des Nations unies, avec le concours des partenaires internationaux, afin qu’un cessez-le-feu soit établi et que le dialogue reprenne pour réunifier les institutions et restaurer l’unité de la Libye; d’autre part afin que les négociations interlibyennes reprennent dans les meilleurs délais.

Téhéran a promis « une dure vengeance » pour la mort de son général le plus populaire que tous au Moyen-Orient pensaient absolument intouchable. Qui sera menée « au bon endroit et au bon moment », a ajouté l’Iran, augmentant les craintes en Irak que le pays ne serve de champ de bataille interposé à ses deux alliés, Téhéran et Washington.

Bagdad a déjà dit redouter « une guerre dévastatrice » sur son sol, qui devrait être samedi le terrain d’une nouvelle démonstration de force de Téhéran et de ses alliés locaux, avec des funérailles officielles et populaires des deux hommes tués dans la nuit de jeudi à vendredi.

Mardi, le cortège funéraire de 25 combattants pro-Iran tués dans des frappes américaines près de la Syrie avait dégénéré dans l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad. Sous les coups de barres de fer et autres béliers de fortune, la première enceinte de l’ambassade américaine à Bagdad avait cédé sous la pression de plusieurs milliers de pro-Iran en colère.

Samedi, c’est dans ce quartier où siègent, outre la chancellerie américaine, les plus hautes institutions d’Irak, que l’État irakien tiendra des funérailles nationales pour Soleimani et Mouhandis, avant que les corps des dix morts du raid américain à l’aéroport de Bagdad ne soient présentés à la foule à Bagdad puis emmenés dans les deux villes saintes chiites du sud de l’Irak, Kerbala et Najaf, pour des dernières prières avant l’enterrement de Mouhandis et le départ du corps de Soleimani vers l’Iran.

Loin de Bagdad, sous haute sécurité à l’approche du début des funérailles, l’escalade entre Téhéran et Washington se poursuit, chacun s’estimant en droit de se « défendre ».

Trump a déclaré avoir ordonné l’élimination de Soleimani pour « arrêter » une guerre et non pour en commencer une, affirmant qu’une attaque contre des Américains était « imminente ».

«La dangereuse opération militaire américaine viole les normes fondamentales des relations internationales et va aggraver les tensions et les turbulences régionales», a indiqué à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi lors d’un échange téléphonique.

Le Parlement irakien doit tenir dimanche une séance extraordinaire au cours de laquelle il pourrait voter l’expulsion des 5200 militaires américains déployés en Irak.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a durement critiqué l’appel lancé par les Brigades du Hezbollah.

« Les voyous (des Brigades du Hezbollah) disent aux forces de sécurité irakiennes d’abandonner leur devoir de protéger (l’ambassade des États-Unis à Bagdad) et d’autres endroits où des Américains travaillent côte à côte avec les courageux Irakiens », a tweeté le chef de la diplomatie américaine.

« Le fait que le régime iranien dit au gouvernement irakien ce qu’il a à faire met en danger la vie des patriotes irakiens », a estimé M. Pompeo. Mais « le peuple irakien veut se libérer du joug iranien », a-t-il écrit.

Le président Donald Trump a averti samedi Téhéran que les États-Unis ont identifié 52 sites en Iran et les frapperont « très rapidement et très durement » si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains.

Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l’Iran et pour la culture iranienne », a précisé M. Trump dans un tweet. « Les États-Unis ne veulent plus de menaces ! », a-t-il prévenu.

Trump a souligné que le chiffre de 52 correspondait au nombre d’Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d’un an à partir de la fin de 1979 à l’ambassade des États-Unis à Téhéran.

L’Iran a promis de venger la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe aérienne américaine à Bagdad.

Les factions pro-Iran en Irak ont fait monter samedi la pression sur les bases abritant des soldats américains à l’issue d’une journée de défilés monstres pour rendre hommage au général Soleimani.

Dans la soirée a commencé ce qui pourrait être le début de l’escalade évoquée depuis la frappe qui a tué vendredi le général Soleimani, chef de la Force Al-Qods, chargée des opérations extérieures de l’Iran, et Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de combattants pro-Iran désormais intégrés aux forces de sécurité irakiennes.

En scandant « pas de guerre contre l’Iran » et « les États-Unis hors du Proche-Orient », des manifestants se sont rassemblés samedi à Washington, New York et à travers les États-Unis après la frappe américaine qui a tué le puissant général iranien Qassem Soleimani.

Devant la Maison-Blanche, ils étaient environ 200 à se rassembler à l’appel d’organisations de gauche. Derrière le mot d’ordre « Retrait des États-Unis d’Irak maintenant ! Et pas de guerre et de sanctions contre l’Iran ! », elles avaient convoqué ces manifestations dans quelque 70 villes.

Sur Times Square, à New York, les manifestants ont défilé en brandissant aussi des panneaux appelant à ne pas entrer en « guerre contre l’Iran » et à retirer les troupes américaines d’Irak.

C’est une frappe ordonnée par Donald Trump qui a tué vendredi à Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani et l’homme de l’Iran en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis.

La communauté internationale redoute désormais une déflagration, après une escalade verbale et des appels à la vengeance. Washington a annoncé le déploiement de 3000 à 3500 soldats supplémentaires dans la région.

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