Les forces russes en Syrie ignorent régulièrement les frappes aériennes israéliennes contre les déploiements et transferts d’armes présumés soutenus par l’Iran.
Une base en Syrie de la coalition anti-jihadiste dirigée par les Etats-Unis, dans le sud-est du pays, a été la cible d’une attaque de drone lundi, rapporte l’AFP. Les forces de la coalition “ont riposté à une attaque menée par plusieurs systèmes aériens sans pilote (UAS) près de la base d’Al-Tanf à 6h30 heure locale”, a indiqué la coalition antijihadiste dans un communiqué, sans identifier les assaillants
“Les forces de la coalition ont intercepté l’un des drones (…), un second a explosé dans le complexe de Maghawir Al-Thawra”, un groupe rebelle soutenu par Washington et actif dans la région d’Al-Tanf. Selon le communiqué de presse, l’attaque n’a fait aucune victime.
A côté de la base d’Al-Tanf, des centaines de soldats américains restent déployés dans le nord-est de la Syrie. En première ligne de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale, ont vaincu le groupe jihadiste en Syrie en 2019, le chassant de son dernier bastion à l’est.
Israël a ciblé des cibles iraniennes lors d’une série de frappes dimanche près de la région d’origine du président syrien Bachar al-Assad et à proximité des principales bases syriennes russes sur la côte méditerranéenne, ont indiqué des sources de renseignement régionales, ainsi que des sources militaires syriennes, rapporte Reuters.
Israël a lancé des centaines de frappes sur des cibles iraniennes présumées ces dernières années, mais a largement évité de frapper les provinces côtières, où sont concentrées les principales ressources militaires de la Russie.
Les dernières attaques font partie d’une escalade de ce qui a été un conflit de faible intensité visant à ralentir la montée croissante de l’Iran en Syrie, selon des experts militaires israéliens et régionaux.
Les zones côtières sont principalement habitées par la secte alaouite minoritaire d’Assad, qui domine les échelons supérieurs du pouvoir dans les services de sécurité et l’armée.
Les forces russes en Syrie ignorent régulièrement les frappes aériennes israéliennes contre les déploiements et transferts d’armes présumés soutenus par l’Iran.
De plus, les tensions se sont accrues entre Israël et la Russie suite à la condamnation par Jérusalem de la guerre en Ukraine et au contrôle par Moscou d’une agence d’émigration juive.
Israël a annoncé le mois dernier que ses avions militaires avaient été la cible de tirs anti-aériens russes au-dessus de la Syrie en mai, mais avaient raté leur cible, décrivant la confrontation comme un “incident ponctuel”.
La Syrie a accusé Israël d’avoir mené des attaques à grande échelle contre le principal aéroport international de Damas en juin dernier, qui ont gravement endommagé les pistes et bloqué les vols pendant des semaines.
Les responsables de la défense israélienne affirment que l’aéroport civil a été utilisé à plusieurs reprises par l’Iran pour transporter des armes et des milices.