Plusieurs associations de défense des victimes du régime chinois se sont réunis mardi le 5 juillet à Paris, pour que le gouvernement français reconnaisse officiellement la répression des Ouïghours.
De nombreuses associations défendant les victimes de persécutions du régime communiste ont aussi manifester contre le tour de vis du Parti en Chine, qui tente d’efface toute forme de différences ethniques ou religieuses. Association des Ouïghours de France, Étudiants pour un Tibet libre, Association solidaire mongole, Association Falun Dafa ont étais présentes.
Alors que plusieurs pays occidentaux ont déjà reconnu le «génocide» ouïghour, le pays des droits de l’Homme semble avoir un train de retard.
Les manifestants ajoute que ce serait un «message fort pour les Ouïghours». Ils raconte : «Les autorités chinoises répètent aux Ouïgours que la Chine est le pays le plus puissant au monde, que personne ne (les) sauvera». Une nouvelle condamnation d’une puissance étrangère contribuerait à leur «donner espoir» et à «les faire tenir debout».
De nombreux Ouïghours venus manifester ce mardi ont perdu des proches. Aussi, quand la sono diffuse de la musique traditionnelle, certains ont du mal à dissimuler leur tristesse.
Selon l’ONU, plus d’un million de Ouïghours, principal groupe ethnique du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, sont détenus dans des camps de rééducation. Certains sont soumis à du “travail forcé” ou à des viols systématiques. Pékin conteste et affirme qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers commis contre des civils par des Ouïghours.
Pour l’ONG Amnesty internationale, le traitement des Ouïghours constitue pourtant “un crime contre l’humanité”. Torture, emprisonnement de masse, persécutions, internement dans des camps de travail… Dans un rapport de plus de 160 pages paru en juin 2021, l’association de défense des droits humains affirme que le traitement infligé par la Chine à cette communauté représente de “graves violations des droits humains qui menacent d’effacer leurs identités religieuse et culturelle”.