Le conflit Alliance Atlantique / Russie d’aujourd’hui ne serait-il pas, en partie, le reflet d’une erreur culturelle de notre XXIème siècle ?

Le conflit Alliance Atlantique / Russie d’aujourd’hui ne serait-il pas, en partie, le reflet d’une erreur culturelle de notre XXIème siècle ?

Depuis l’éclatement de l’URSS à la fin de la guerre froide (1991), l’Occident n’est-il pas devenu – sans même s’en rendre compte – un instigateur de provocation vis-à-vis de la Russie ?
D’anciennes républiques soviétiques dont l’Ukraine ont conservé des liens étroits avec la Fédération de Russie.

L’Otan, conçu au départ pour s’opposer au bloc soviétique, n’a cessé de chercher à attirer ces pays-là, et notamment l’Ukraine. Ce faisant, il a mis en jeu -pendant plus de trente ans – des mécanismes culturels de défense du côté de la Russie qui a besoin de conserver sa sphère d’influence et des frontières sûres.

L’Ukraine qui fut Intégrée en Russie dès la fin du XVIIIème s, représente pour celle-ci – aux plans culturel et affectif – l’équivalent de « l’Alsace-Lorraine » pour la France. Car l’Ukraine partage avec la Russie une culture très proche. Elle a tissé avec la Russie des liens étroits, le russe étant sa deuxième langue. Depuis quelques années, le gouvernement ukrainien est pro-européen, ce qui brouille la donne. Intervenir dans les relations séculaires – et aujourd’hui houleuses – Russie/Ukraine, c’est comme rentrer dans des querelles de familles. Trop compliqué à arbitrer pour un tiers, car très affectif. Et pour aboutir à quoi ? A l’Afghanistan ? A l’Irak ?

La guerre des territoires sécessionnistes de l’Ukraine s’éternise depuis 8 ans. Ne pouvons-nous y voir la preuve que l’indépendance de l’Ukraine – qui date d’un peu plus de 30 ans – n’a pas encore trouvé son point d’équilibre ? Rappelons que l’Alsace-Lorraine annexée en 1871 n’a rejoint définitivement la France qu’en 1945. Ce fut un long chemin pour notre pays.
Ne pourrions-nous accepter l’idée que les frontières définitives de la Russie et de l’Ukraine s’autodéterminent entre ces deux pays ? Non pas seulement en fonction de considérations économiques ou d’anciennes règles de droit. Et encore moins de guerres !!! Mais parce que ces sociétés partagent des valeurs culturelles très proches. Ne pourrions-nous les laisser régler leurs problèmes ? En faisant l’inverse, nous avons mis la Russie en demeure de réagir, ce qui a été une faute.

Même si l’on ne redira jamais assez que la guerre contre l’Ukraine est un acte monstrueux et inacceptable, la Russie pouvait craindre l’expansionnisme de l’Otan sur l’Ukraine. Ce qui menaçait sa sécurité.
Pourquoi la diplomatie internationale a-t-elle développé les antagonismes vis-à-vis de Poutine ? Quant à nous, pourquoi avons-nous eu si peur de l’expansionnisme de la Russie ?
Là encore, regardons l’histoire. La Russie ne peut ignorer qu’en recommençant à annexer de façon violente les anciennes républiques qui appartenaient à l’URSS et qui ont vécu sous sa servitude (ô combien douloureuse !) elle risque – à nouveau – un éclatement de l’intérieur. Comme en 1989.

Poutine étant ce qu’il est, l’Ukraine paie tout cela au prix fort, aujourd’hui.

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