L’AMERIQUE DU SUD ET LES TRADITIONS DE NOËL

L’AMERIQUE DU SUD ET LES TRADITIONS DE NOËL

Les pays d’Amérique du Sud et la religion catholique sont tès liés à cause de la colonisation hispanique du continent et celle des Portugais au Brésil. Avec l’indépendance des colonies aux XIXème et XXème sicle, de nombreux régimes libéraux ont voulu lutter pour contrôler l’influence de l’Eglise Catholique, en promulgant des lois anticléricales et entraînant la destruction de biens du clergé.

A la fin du XXème siècle, la théologie de la libération a remis en cause des alliances basées sur le soutien d’un changement polique et économique. Alors que les papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont condamné un mouvement suscitant de nombreuses contreverses, le pape François a adopté de nombreux éléments de la théologie de la libération dont le dévouement de l’Eglise aux pauvres et aux marginaux, influence que l’on retrouve sur les sociétés d’Amérique Latine.

La découverte des Amériques

En 1492, Christophe Colomb a découvert les Amériques et le pape Alexandre VI a octroyé des droits coloniaux sur la plupart des terres découvertes par l’Espagne et le Portugal. Les populations autochtones comme les Aztèques et les Incas ont été christianisées et l’Eglise catholique romaine y a établi un certain nombre de missions pour étendre le christianisme dans le nouveau monde, dans le but de transformer les agriculteurs ou nomades en un modèle du peuple et de la société espagnols, apportant sécurité et moins de conflits avec les indigènes. Bien que déterminés, les Espagnols devaient éliminer les pratiques culturelles indigènes. Toutefois, ils n’ont pas imposé leur langue comme ils l’ont fait pour la religion. En utilisant le quecha, le nahuati et le garanti, ils ont doté ces langues américaines de système d’écriture.

En 1510, le Requemento a demandé aux populations locales d’accepter la domination espagnole, permettant aux missionnaires catholiques de prêcher sans exiger la conversion. L’esclavage faisant partie de la culture, les missionnaires chrétiens ont fourni aux esclaves l’occasion d’échapper à leur situation. L’année suivante, le roi Ferdinand promulque les lois de Burgos et de Valladodid. Néanmoins, les populations amérindiennes sont en déclin à cause des maladies introduites par les Européens. Blancs, noirs et Indiens forment des confréries séparées et on ne constate que peu d’ordination de prêtres indiens. Ces derniers se retrouvent dans des fonctions subalternes (sacristain, acolyte, portier…), les caciques et autres indigènes de confiance veillent à la pratique religieuse de leurs compatriotes dénoncent les manquements. Les ordres mendiants , frères pêcheurs (dominicains) et frères mineurs ( franciscains) envoient les premières missions catholiques vers le Nouveau Monde. C’est en République dominicaine, à Hispaniola que Pedro Cordoba crée en 1512 un établissement. Il se distinguera dans la défense des droits des peuples indigènes. La première province de l’Ordre est Ste Croix des Antilles, elle est suivie par St Jacques au Mexique, St Jean-Baptiste au Pérou, St Vincent du Chiapas et St Antonin du Vénézuela. Après la province de St Jacques, chargée des missions en Extrême-Orient,de nouvelles provinces sont crées en Equateur et Chili.

Les missions postcoloniales

Au cours de la période coloniale, des missions deviennent d’importantes institutions économiques, politiques et religieuses. La culture de nouvelles plantes est introduite, tout comme le bétail et un nouveau mode de vie pour les tribus indiennes de Californie avec la construction de Los Angeles. Les Jésuites s’installent dans les zones habitées par les peuples Tuipi-Guarani (Paraguay, une partie de l’Argentine, du Brésil, de la Bolivie et de l’Uruguay). Pendant la majeure partie postcoloniale, on a assisté à des tensions et des conflits dans le doaine religieux. Toutefois, les traditions persistentcomme celle des crèches de Noël.

Exposition de crèches de Noël

Pour la Nativité, il est de coutume de réaliser des crèches dans les églises ou sur le parvis. Il en est ainsi en France, en Italie et dans de nombreux pays d’Amérique latine. Cette année, en Normandie, à Lisieux et jusqu’au 21 janvier, l’exposition avait pour thème “l’Amérique”., ce qui nous rapproche de l’Amérique latine qui offre des oeuvres représentatives de la culture locale. Que ce soit en terre, bois ou paille, dans un igloo, un tipi ou une carriolle, colorées, naturelles ou sculptées,les crèches inspirent les civilisations du monde entier. On y retrouve les différentes cultures et tenues amérindiennes, créoles et latines qui permettent de découvrir l’artisanat local à l’échelle internationale. Les crèches présentées sont uniques et montrent les traditions de leurs créateurs dans une large variété de tailles, matériaux et styles avec de fabrication d’Amérindiens Navajos, du Canada et de l’Alaska, du Guatemala , de la Colombie ou Haïti en passant par le Chili, le Mexique et le Brésil.

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