FIAC cuvée 2021 au  Grand Palais Éphémère

FIAC cuvée 2021 au Grand Palais Éphémère

Last Updated on 4 novembre 2021 by admin

Fermé pour travaux jusqu’en 2024, le Grand Palais s’installe au Champ de Mars, Cette construction de Jean-Michel Wilmotte prend le nom de « Grand Palais Éphémère » !

Pour la 47ème édition de la FIAC, ce dernier a accueilli sur 10 000 m², 160 galeries en provenance de 25 pays. En complément, la « Galerie Eiffel » a déployé d’autres espaces.

La FIAC, est la 3ème foire d’Art Contemporain au monde, après Art Basel (en Suisse) et la Frieze Art Fair à Londres.

Histoire de la FIAC

La Foire Internationale de l’Art Contemporain (FIAC) est une manifestation qui se déroule chaque année à Paris, au mois d’octobre, depuis 1974. Lieu de rencontres internationales pendant plusieurs jours, elle accueille des galeristes, collectionneurs, conservateurs, directeurs de musées et personnalités du monde de l’art contemporain international . Jennifer Flay la dirige depuis 2013.

Conçue comme sa grande sœur, la foire de Bâles, la première édition de 1974, porte le nom de Salon international d’art contemporain, Elle a lieu au Pavillon d’exposition de la Bastille (ancienne gare de la Bastille) à Paris. Rebaptisée Foire Internationale d’Art Contemporain, elle se tient au Grand Palais puis au parc d’expositions de la Porte de Versailles, En 1982, la photographie entre à la FIAC qui lui consacre un espace autonome.

Les années 2000

En 2006, la FIAC revient au Grand Palais et dans la Cour du Louvre.

Entre 2009 et 2013, les Galeries Lafayette organisent un programme de soutien aux galeries émergentes. Le lauréat voit l’acquisition d’une de ses œuvres par les Galeries Lafayette et la chance de proposer une exposition au Palais de Tokyo.

La première édition de la foire OFF(ICIELLE) en 2014 à la Cité de la Mode et de l’industrie, L’espace d’exposition est élargi en 2016 au Petit Palais, La place Vendôme et le Musée Delacroix exposent des œuvres sur leurs propres lieux, L’édition 2018 se déroule sur 7 lieux différents (le Grand Palais, le Petit Palais, l’Avenue Winston-Churchill, la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, le Palais de la Découverte, la place Vendôme et le musée Eugène Delacroix.

En raison de la pandémie de 2020, la FIAC et se satellites n’ont pas lieu, Cette année, la FIAC s’est tenue au Grand Palais Ephémère, au Champ de Mars, « Flying Dragon », œuvre d’Alexander Calder est exposée place Vendôme, La FIAC s’associe à Artspare, plateforme de vente en ligne.

En cette année 2021, les oeuvres d’Art se développent surtout dans les directions suivantes:

Humour

Voyez l’œuvre de Pilar Albarracin (galerie « Georges Philippe et Nathalie Vallois »), son épais tapis « You are welcome ! » se place à l’entrée … De là, il vous tire la langue, sans complexe ! Savoir rire, ne pas se prendre au sérieux, c’est presque un dû en Art Contemporain, « La Promenade de l’Escargot » d’Annette Messager (galerieMarian Goodman) est une sculpture délicieuse, drôle, un peu surréaliste. Idem pour « Camilla, la petite fille illuminée »,trop sympa de Pipilotti Rist (Galerie Hauser et Wirth).

Hyperréalisme

Avec les 2 nus féminins grandeur nature, « Ariel I et Ariel II », bronzes polychromes de John Deandrea (galerie « Georges Philippe et Nathalie Vallois »), on croirait voir 2 êtres vivants ! Tout comme les 2 statues placées à , « EAT Al’s Hamburger », une toile hyperréaliste de Robert Cottingham, on a l’impression d’une suggestion malicieuse. Ces 2 jeunes femmes ne seraient-elles pas également super bonnes à « consommer », tout comme les hamburgers ! Les âmes bien-pensantes pourraient trouver à y redire MAIS rappelons que l’Art a acquis le droit de tout s’autoriser, y compris le droit de s’éclater ! « Chaussures », une autre peinture hyperréaliste en trompe l’oeil de Tobias Spichlig ( galerie Contemporary Fine Arts, Berlin).

L’hyperréalisme sait être engagé. En témoigne la poignante sculpture « Heads in a basket », un bronze magnifique de Wangechi Mutu (Gladstone Gallery) qui prend l’allure d’un bassin dont l’eau immobile reste stagnante et comme morte.

Formes nouvelles d’expression graphique

Une immense et magnifique tapisserie « Grand mas Laboratory » de Laure Prouvost (Galerie Nathalie Obadia, Paris Bruxelles) cherche des formes inédites que l’artiste mixe adroitement avec des emprunts au répertoire graphique des peintres flamands des XVème/XVIème siècles, notamment du peintre Jérôme Bosch. Avec sa magistrale « Forêt enneigée » et sa technique de peinture à la cire sur toile, Philippe Cognée (Galerie Templon) nous entraîne loin et de façon inédite. Une superbe maîtrise de la lumière et de ses effets dans un registre de couleurs limité aux noirs, marrons et blancs. « Leaves of Grass », une huile sur toile de Guiseppe Perone ( galerie Marian Goodman), réussit de nouveaux effets descriptifs de verdure, en y mêlant adroitement un élément de terre cuite.

Avec « Sunset B », « Cl2 E 354 » et « Blue Shadow 2020 », Ann Veronica Janssens (Galerie Esther Schipper) crée une œuvre magique. Une suite de 3 œuvres réunies sous forme de triptyque de verre (Annealed Glass with vertical ribes. PVC Filter), invente (oui !) des couleurs incroyables et mouvantes, d’une beauté saisissante, au gré des déplacements et des éclairages.

Gert et Uwe Tobias (Galerie « Contemporary Fine Arts » de Berlin) créent l’émotion avec cette magnifique peinture non titrée dans laquelle on repère des références à l’Extrême-Orient et au charme des « objets usés ».

Valeurs sûres.

Gagosian joue la carte des artistes célébrissimes qui ont emporté l’adhésion durant le XXème siècle ! « Dry pigments and synthetic resin on wood » d’Yves Klein nous enchante avec sa célèbre teinte de bleu dur (que l’on appelle aujourd’hui le « bleu Klein »). Balthus voisine avec Andy Wharhol, Rodin, Alexandre Calder…. Une brochette mondialement connue !

Thèmes revisités.

La « crème de tartre Hollywoodien », une toile de Jan Van Imschoot (Galerie Templon) présente un crâne placé à côté de fruits et de plantes. Autrefois, on appelait ces compositions des « Vanités », ce thème étant censé rappeler l’aspect éphémère de la vie et la « vanité » des biens terrestres. En adoptant une formule plus directe et dépouillée, le sujet des « Vanités » s’adapte à notre époque.

Le « Portrait de Jesemia Pineda et Sable Boykin » de Kehinde Wiley (Galerie Templon) marie l’hyper réalisme des personnages qu’il place sur un fond peint … lequel donne l’impression de carreaux anciens en céramique.

« Trouvailles artistiques » du XXème siècle ayant reçu une gloire internationale »

Présentés à nouveau de façon légèrement différente … Les quatre« Portraits » (encre, fusain pastel) de Georg Baselitz (Galerie « Contemporary fine Arts » de Berlin), sont encadrés à l’envers. Même si le procédé appartient au « déjà vu », l’effet est toujours saisissant. Idem pour le « Packed Supermarket Cart » (1963) de Christo (Anely judo Fine Arts London) : un « petit chariot de supermarché rempli et emballé dans du plastique, comme le serait un cadeau. Si ce chariot ne présente pas l’attrait de la nouveauté, une œuvre du même acabit et du même auteur que « l’Arc de Triomphe » enchantera les amoureux de l’artiste. Rappelons que le « Pont-Neuf » fut emballé par Christo en 1985.

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