Last Updated on 15 novembre 2024 by admin
Le film VERMIGLIO a reçu à l’unanimité le Prix Amilcar du Jury de la critique cinématographique à l’issue de la première version villeruptienne du ” Masque et la Plume ” qui s’est déroulée à l’Arche, Nouveau Pôle Culturel de la Ville de Villerupt après un peu moins d’une heure trente de délibérations, avant un vote final public pour les spectateurs présents le dimanche 3 Novembre de 12h à 13H30 qui ont donc eu le privilège d’écouter les analyses de cinéphiles averti(e)s et les ressentis des cinq membres du Jury de la Critique de cette 47ème Édition du Festival du Film Italien de Villerupt.
Au cours de cette toute première séance publique introduite et présentée par Anthony Humbertclaude, Directeur de SG Organisation, dynamique agence de communication nancéienne en charge des Relations Presse/Média assurant fidèlement la promotion du Festival du Film Italien de Villerupt depuis de nombreuses années.
Cette toute “première ” initiative et manifestation a donc permis permis au public présent, ayant assisté avant à la projection du film Les Damnés, nominé dans la sélection, de faire pleinement connaissance physiquement et visuellement avec Le jury de la Critique 2024, présidé cette année par:
- Perrine Quennesson, Journaliste pour les magazines Cinemateaser, Le Film Français et Trois Couleurs ainsi que pour les émissions Le Cercle Séries sur Canal+ et Clap sur Europe, créatrice et animatrice du podcast 7e Science, entourée par :
- LUDOVIC BEOT Critique de cinéma aux Inrockuptibles, scénariste et réalisateur.
- Séverine DANFLOUS Écrivaine et critique de cinéma pour Transfuge, enseignante en cinéma.
- Frédéric MERCIER Critique de cinéma, membre des rédactions de Positif, Transfuge et chroniqueur au Cercle sur Canal+.
- Jean-Pierre THILGES Critique, chroniqueur et blogueur pour The Hatari Papers et Le Mur des Étoiles Luxembourg et Membre fondateur de l’Association Luxembourgeoise de la Presse Cinématographique.
Les six Films sélectionnés en compétition pour recevoir le prix Amilcar de la critique objet de débats animés, passionnés et controversés au cours de cette “première” publique étaient:
- VERMIGLIO
Vermiglio est un petit village de montagne dans le Trentin, en contrebas du col du Tonale, théâtre de batailles féroces de la première guerre mondiale. C’est une autre guerre qui est en train de s’achever en cet hiver 1944-1945, très rude, qui rend la vie encore plus difficile. Cesare Graziadei (Tommaso Ragno) est maître d’école et maître absolu de sa famille de sept enfants, dont trois filles, au centre de son attention. Lorsqu’un sien neveu arrive au village en compagnie d’un autre déserteur, Pietro (Giuseppe De Domenico), un sicilien, il choisit de les cacher dans une masure qu’il possède plus haut dans la forêt. Dans le village personne ne s’aviserait de les dénoncer, mais une certaine inquiétude règne. Pietro éveille la curiosité des trois sœurs, surtout de l’aînée, Lucia (Martina Scrinzi), qui ne manque pas une occasion de lui rendre visite et qui se retrouve enceinte. Qu’à cela ne tienne, on les marie. C’est le printemps et la guerre s’achève. Le ventre de Lucia s’arrondit, si bien qu’il n’est pas question de suivre Pietro qui doit aller en Sicile pour voir sa famille. C’est l’été, il part. Lucia accouche d’une petite fille, mais elle est sans nouvelles de lui. Le temps passe, pas une lettre en réponse aux nombreuses qu’elle a adressées au curé du village de Pietro. L’été se passe et des nouvelles arrivent enfin, ahurissantes. Lucia se rend en Sicile.
« Une histoire d’enfants et d’adultes, de décès et de naissances, de déceptions et de rebonds, de leur solidarité face aux sinuosités de la vie et qui, formant collectivité, deviennent des individus. L’odeur du bois et du lait chaud les matins glacés. Avec la guerre lointaine et toujours présente, vécue par ceux qui sont restés en dehors de la grande machinerie : les mères qui regardaient le monde depuis leur cuisine, avec des bébés qui mouraient à cause de couvertures trop courtes, les femmes qui craignaient d’être veuves, les paysans qui attendaient des fils qui ne revenaient jamais, les instituteurs et les prêtres qui remplaçaient les pères. Une histoire de guerre sans bombes, ni grandes batailles. Dans la logique de fer de la montagne qui rappelle chaque jour à l’homme combien il est petit.
Vermiglio est un paysage de l’âme, un lexique familial qui vit en moi, au seuil de mon subconscient, un acte d’amour pour mon père, sa famille et leur petit village. À travers une temporalité personnelle, il entend rendre hommage à une mémoire collective. » – Maura Delpero, MIAC 2024.
- LE DELUGE – GLI ULTIMI GIORNI DI MARIA ANTONIETTA
1792, l’Ancien Régime touche à sa fin. Louis XVI, sa femme Marie-Antoinette et leurs enfants ont été arrêtés et incarcérés à la tour du Temple, une lugubre forteresse parisienne, dans l’attente de leur procès. Loin des fastes de Versailles, ils sont isolés et vulnérables pour la première fois dans leur vie. Librement inspiré des carnets de Cléry, valet de chambre du Roi resté auprès de lui jusqu’à sa mort. « C’est un film littéralement apocalyptique : il aborde le moment où tombent tous les voiles et tous les masques. Avec une ambition plus métaphysique qu’historique, il explore une apocalypse personnelle, celle des protagonistes»? explique Giani Luca Jodice.
« Dès que l’on évoque Louis XVI et son épouse Marie-Antoinette, on pense immédiatement à la dentelle, aux hautes perruques, aux robes voyantes, aux couleurs, à Versailles ou… à la guillotine. Entre ces deux extrêmes, il y a un juste milieu, un temps que personne n’a jamais raconté : les quelques mois où le dernier roi et la dernière reine de France, avec leurs deux petits enfants, ont été emprisonnés dans un château sinistre aux portes de Paris, dans l’attente de leur exécution. Un temps court, condensé, où dans la violence et le harcèlement, tous les masques sont tombés : celui du roi et de la reine en tant que personnages publics et privés, celui de l’ancien régime, celui de l’Histoire qui a tourné la page une fois pour toutes, et celui de Dieu qui s’est désormais éclipsé dans l’ombre, laissant l’homme complètement seul.
Le Déluge est un film apocalyptique au sens le plus littéral du terme : celui du dévoilement. Il raconte la fin de cet absolutisme et de cette monarchie qui semblaient ne jamais devoir venir, mettant à nu deux des icônes les plus universelles de l’Histoire, pour la première fois devant le peuple, lui-même, et l’humanité, dit Gianluca Jodice, sur filmitalia.org .
- LETTRES SICILIENNES – IDDU
Début des années 2000. Catello rentre en Sicile après avoir passé six ans en détention. Tous ses biens sont sous séquestre et il est ruiné. On doit même démolir un hôtel qu’il faisait bâtir dans une zone protégée, son dernier espoir de rebondir. Catello est le parrain de Matteo Messina Denaro qui est recherché et qui se cache quelque part. Catello est approché par la police : s’il donne Matteo il pourra reprendre la construction de son hôtel. Un jeu de manipulations se met en place. Mais qui tire réellement les ficelles ?
- LES DAMNES – I DANNATI -THE DAMNED
1862, pendant la Guerre de Sécession. L’armée du Nord envoie une compagnie de volontaires vers l’Ouest avec pour mission de repérer et de cartographier des terres encore peu explorées. De campement en campement, au rythme des tâches quotidiennes, les soldats s’aventurent dans une nature belle et sauvage, se préparant à tout moment à l’assaut d’un ennemi invisible…
- PRIMA LA VITA -IL TEMPO CHE CIVUOLE
Un père, sa fille et Pinocchio. Nous sommes à la fin des années 1960 et Luigi Comencini est en train de préparer son Pinocchio. Francesca l’accompagne sur le tournage et découvre la magie du cinéma. Moment enchanté qui ne dure qu’un temps. Francesca grandit dans l’Italie des années 1970, lorsque la jeunesse se met parfois en danger. Francesca se drogue et son père, pour la protéger, l’emmène à Paris où ils séjournent un temps. Pour eux deux, c’est un grand moment de dialogue, de réflexion sur le cinéma et la vie.
- QUELL’ ESTATE CON IRENE
Août 1997. Clara (Camilla Brandenburg) et Irène (Noée Abita) ont toutes deux dix-sept ans, elles sont hospitalisées dans un hôpital oncologique et entrevoient la fin de leurs épreuves. Une sortie est organisée pour les patients en phase de rémission et c’est là qu’elles font connaissance. Elles deviennent rapidement inséparables bien que très différentes, ou bien peut-être justement pour cela. Irene, la brune, est hardie et dynamique, Clara, la blonde, est diaphane et timide. Elle reste assise au bord de la piscine en spectatrice lorsque Irene nage. Mais la piscine est trop exigüe pour Irene qui rêve de grand large. Elle décide Clara à la suivre dans sa fugue vers une île et leur vie prend un tour inimaginable du temps de leur maladie, pas si lointain.
« Quell’estate con Irene est né du désir de raconter ce moment où les premières impressions de la vie nous marquent, créent notre identité et notre mémoire, cet été que nous n’oublierons jamais. Je voulais faire un film qui ait la substance indéfinie d’un rêve éveillé et la précision chirurgicale des souvenirs les plus importants.
La première fois que je l’ai imaginé, j’écoutais To Wish Impossible Things des Cure : “Remember how it used to be (Rappelles toi comment c’était) / when the sun would fill up the sky (Quand le soleil envahissait le ciel.) / Remember how we used to feel, (Rappelles toi comment on sentait) / those days would never end” (Que les jours ne finiraient jamais.) » -Carlo Sironi, dossier de presse.
VERMIGLIO a doublement été primé et ovationné lors de la cérémonie de Clôture et de remise des Amilcars de cette 47ème édition du Film italien de Villerupt le 8 Novembre à l’Arche en recevant le prix Amilcar du Jury de la critique à l’unanimité mais également l’Amilcar professionnel des Exploitants de salles de cinéma.
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