Des marches contre les violences policières et le racisme a eu lieu dans toute la France ce samedi.
Des marches se sont déroulées samedi 23 septembre dans différentes villes de France pour manifester « contre les violences policières », à l’appel de l’extrême gauche et de diverses organisations, sous haute surveillance des forces de l’ordre.
Plusieurs élus de La France insoumise (LFI) étaient présents, à l’instar de la députée Mathilde Panot, qui a salué « l’unité » des « 198 organisations qui appellent à cette marche » – organisations syndicales, politiques et autres collectifs de quartiers populaires. Cette manifestation « n’est certainement pas ce que dit M. Darmanin, c’est-à-dire une marche antipolice, mais une marche de défense de la République », a-t-elle ajouté.
Au départ de la manifestation, de nombreuses familles rassemblées dans une « coordination nationale contre les violences policières » réclamaient la vérité pour « Othmane », « Alassane », ou « Mahamadou ». Avant le départ, la foule rassemblée boulevard Magenta scandait « Police partout, justice nulle part », « Pas de justice, pas de paix » ou encore « Justice pour Nahel ».
Les manifestations se sont déroulées pour la plupart dans le calme, à l’exception du cortège parisien. Après un départ dans le calme vers 15 heures depuis la gare du Nord, un précortège de centaines d’individus vêtus de noir et cagoulés s’est constitué devant les organisations et collectifs ayant appelé à la mobilisation.
Arrivés au niveau de la station de métro Anvers, dans le nord de Paris, ils ont dégradé une agence bancaire de la Caisse d’Epargne.
Ils ont ensuite jeté des projectiles sur une voiture de police coincée dans la circulation, boulevard de Clichy. La voiture a été attaquée « à coups de barre de fer », a indiqué la préfecture de police de Paris.
L’un des policiers est alors brièvement sorti du véhicule arme à la main pour tenir à distance les manifestants, selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées par une source policière.
https://x.com/ArnaudCesarV/status/1705590565679599804?s=20
Une “intervention des Brav-M”, du nom de cette unité controversée de policiers à moto, “a permis de faire cesser l’action et mettre à l’abri” les policiers présents dans le véhicule, a ajouté la préfecture. Trois policiers ont été légèrement blessés et trois personnes ont été interpellées, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.
« Nous sommes actuellement en train de travailler (…) pour essayer d’identifier les auteurs de cette attaque. D’ores et déjà, nous avons trois personnes qui sont présumées être impliquées dans ces faits qui ont été interpellées », a ajouté M. Nuñez.
« Je condamne fermement ces attaques et apporte mon soutien aux policiers agressés et blessés », a réagi sur X (ex-Twitter) le préfet de police Laurent Nuñez. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi tancé : « voilà où mène la haine anti-flic ».
https://x.com/NunezLaurent/status/1705602963274678701?s=20
La mort il y a trois mois de l’adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, avait déclenché une vague d’émeutes dans tout le pays. « La loi tue », dénonce aussi une pancarte, avec une statue figurant la justice aux yeux barrés de rouge, critiquant l’article 435-1 du code de sécurité intérieure, qui élargit la possibilité pour les forces de l’ordre de faire feu en cas de refus d’obtempérer.
Environ 80 000 personnes ont défilé dans toute la France et 15 000 à Paris, d’après les organisateurs. Selon le ministère de l’Intérieur, 31 300 participants en France et 9000 à Paris ont défilé.
Une enquête a été ouverte pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique après l’attaque, samedi 23 septembre, d’une voiture de police lors de la manifestation contre les violences policières à Paris.
Le nouveau bilan, donné ce dimanche par la préfecture de police, fait état de quatre policiers légèrement blessés dans cette attaque (contre trois lors de la précédente communication). Au total, six policiers ont été blessés dans le cortège parisien.
À ce stade, huit participants suspectés d’avoir pris part à ces violences ont été interpellés, indique la préfecture de police.
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