Last Updated on 29 janvier 2025 by admin
Dix-huit des meilleurs trotteurs de la planète s’affrontent sur la distance classique de 2700 m pour une allocation totale de 1 000 000 €. Parmi eux, cinq chevaux favoris se dégagent nettement au regard des cotes PMU ce dimanche (et confortés par les excellentes « Notes Equidia ») : Go On Boy (n°16) est annoncé grand favori, grâce à sa constance au plus haut niveau et une récente 2ᵉ place dans le Bourgogne, Idao de Tillard (n°18) détient la meilleure note (19/20) d’Equidia : 32 victoires en 43 courses et un déferrage total inédit depuis 2024., San Moteur (n°13) vainqueur à 8 reprises sur 16 sorties, représente la Suède et fait figure de sérieux prétendant avec Björn Goop, Josh Power (n°7) est l’un des plus jeunes de l’épreuve : déjà vainqueur du Prix Bourbonnais, il cherchera à surprendre sur 2700 m et Hooker Berry (n°17) sous la houlette des Bazire, reste un redoutable challenger, notamment sur un parcours sélectif où il peut finir très vite.
Déjà vainqueur l’an dernier, le trotteur français Idao de Tillard a récidivé en remportant, ce dimanche, le 104e prix d’Amérique sur l’hippodrome de Vincennes. Le cheval drivé par Clément Duvaldestin a devancé Just Love You et Go On Boy (n°16).
Et alors que le Prix d’Amérique est la plus grande course de trot attelé du monde et la mieux dotée en France, avec un million d’euros de primes diverses, le lauréat va empocher la très belle somme de 450.000 euros. Comme l’année dernière. Généralement, les gains sont répartis de la façon suivante : 80% sont destinés au propriétaire du crack gagnant, 15% sont versés à l’entraîneur et 5% au driver.
Et sur le million d’euros d’allocations, les 550.000 euros restants sont partagés du deuxième de la course jusqu’au septième.
Ce sont les gains de Just Love You qui passe donc millionnaire ! Le compte en banque de la championne de la famille Abrivard a augmenté, ce dimanche, de 250.000€ grâce à sa deuxième place dans « la belle ».
«J’avais confiance dans le cheval. On avait déféré les quatre pieds, cela aide beaucoup. C’est énorme le travail que nous avons fait avec ce cheval, on a fait un gros boulot», s’est félicité Thierry Duvaldestin, désormais quadruple vainqueur de «l’Amérique» après ses triomphes avec Ready Cash en 2011 et 2012, ainsi que celui décroché l’année dernière.
Thiery Duvaldestin reconnaît : “Je persiste à dire que ce n’est pas le Idao de Tillard de l’an dernier. À 7 ans, il faut désormais faire avec les petits problèmes de santé comme souvent avec les chevaux d’âge. Il y a eu beaucoup d’acteurs de premier plan sur la touche, ces derniers mois, et nous ne voulions pas en faire partie. C’est pourquoi, après sa victoire dans le Prix de Bourgogne, avec Clément, nous nous sommes évertués à le maintenir en forme sans le surentraîner ni même faire quelques kilomètres supplémentaires. Je comptais sur le déferrage des quatre pieds pour apporter le petit truc en plus. Nous avons aussi pris le risque de l’alléger en passant de 220 à 180 grammes. Je n’étais pas vraiment inquiet de ce côté-là et j’avoue que j’aurais pu le présenter pieds nus plus tôt mais je jouais les peureux. Nous savons désormais qu’il pourra être “D4” de temps en temps. J’émettais surtout des réserves car je ne savais pas si, en n’augmentant pas sa charge de travail après le Bourgogne, il allait être malgré tout capable de disputer la victoire. Je pense ne pas être le seul à douter et à se demander si on en fait de trop ou pas assez. Finalement tout s’est bien passé et toute l’équipe peut être fière.”
«Les grands champions font le doublé. On a montré que la première fois, ce n’était pas un coup de chance. On a gagné le prix ferré et déféré. Le cheval a été exceptionnel, c’est un immense champion», a lâché Clément Duvaldestin à l’arrivée. Et son père, qui est l’entraîneur du crack normand, a également exprimé sa fierté.
Prix d’Amérique 2025
Hippodrome de Vincennes (Paris)
Le quinté du Prix d’Amérique 2025:
- Idao de Tillard – C. Duvaldestin
- Just Love You – A. Abrivard
- Go on Boy – R. Derieux
- Josh Power – R. Raffin
- Hussard du Landret – Y. Lebourgeois
Lors du week-end du Prix d’Amérique, onze des vingt épreuves étaient parées du label européen ou international. Si les visiteurs demeurent toujours ambitieux pour décrocher la gloire au Pays des Lumières, ils devront encore patienter un peu avant de détrôner les tricolores dans l’épreuve reine. Il faut remonter au suédois Readly Express en 2018 pour retrouver un étranger sur la plus haute marche du podium de l’Amérique. Malgré tout, les étrangers n’ont pas manqué de briller, où plutôt de mettre à leurs bottes quelques stars tricolores. On retiendra, bien sûr, les transalpins Frank Gio, sacré aux dépens de Lombok Jiel dans le Prix Ourasi (Gr. I), et de Golden Gio, vainqueur du Paul Viel (Gr. II). Petite consolation, les deux héros ont pour père le français, Face Time Bourbon. Bon sang ne saurait mentir. Et il a fallu une sacrée Kokote (1re) pour se couvrir de gloire et faire barrage à la vague italienne East Asia (2e) et Executiv Ek (3e) dans le Prix Bold Eagle (Gr. I). Volant de progrès en progrès, le suédois Working Class Hero, dauphin de Just Love You dans le Ténor de Baune (décembre), remporte son troisième succès du meeting pour sa quatrième sortie devant un autre italien habitué à la gagne, Cobra Killer Gar dans le Prix Jean-René Gougeon (Gr. III).
C’est la question qu’on se posait avant ce Prix d’Amérique, sachant que l’année 2025 a commencé sur le pied de la décroissance du côté du PMU (environ -2 %).
En 2025, les mises se sont fixées à 27,8 M€, contre 28 M€ en 2024, 30 M€ en 2023 et 30,6 M€ en 2018. Sur l’ensemble de la journée de dimanche, sur laquelle des réunions étrangères sont plus ou moins rajoutées pour accompagner deux Premium françaises, il a été joué un total de 32,1 M€ contre un peu plus de 32,5 M€ en 2024.
Samedi à Vincennes, 6 chevaux se sont imposés en étant déferrés des quatre pieds sur les 8 courses dans lesquelles il était possible de le faire. Et dimanche, 9 ont brillé dans cette configuration sur les 10 courses du programme. Parmi eux, il est intéressant de noter que 2 d’entre eux, à savoir Idao de Tillard et Lara Croft, l’étaient pour la première fois et que le jeune Lombok Jiel a bien failli faire mouche lui aussi en étant présenté ainsi.
Durant ce week-end de Prix d’Amérique, 166 chevaux ont évolué pieds nus au total sur les 253 qui en avaient la possibilité, soit 65,5 % des concurrents en lice.
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