Des centaines de personnes, majoritairement des jeunes femmes, ont manifesté lundi soir à Paris à l’appel d’une coordination d’associations féministes, en amont du 8 mars, affichant leur opposition au système patriarcal, à la transphobie ou encore leur soutien aux femmes ukrainiennes.
Lundi 7 mars 2022, à l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, une première manifestation a eu lieu à Paris, à partir de 17h30.
Sur les réseaux sociaux, la coordination féministe antifa a appellé à la mobilisation ce lundi soir, à partir de 17h30. La marche a démarré place Valhubert, à proximité de la gare d’Austerlitz. Les manifestantes sont passées par la place de la Bastille, Saint-Paul pour ensuite arriver devant l’Hôtel de Ville.
Porte-parole de la Coordination féministe, collectif rassemblant une soixantaine d’associations à l’origine de cette manifestation entre la gare d’Austerlitz et l’Hôtel de Ville, Lisa, 26 ans, a expliqué que cet événement avait été “pensé en complémentarité avec la manifestation du 8 mars pour la défense des droits des femmes”.
“Marchons contre le système capitaliste et patriarcal”, ou “à nos soeurs ukrainiennes, solidarité”, pouvait-on lire sur certaines pancartes, derrière une banderole de tête affichant: “contre les violences putophobes, cis, racistes, hétéros, sexistes, validistes”. “Ni Poutine, ni l’Otan, non à la guerre”, proclamait une autre pancarte.
Certaines participantes ont souhaité se démarquer de la journée du 8 mars:
Pour Cécile Manchette, du collectif féministe Du pain et des roses, “la manif d’aujourd’hui représente une vision plus radicale et plus jeune. Nous voulons exprimer notre désaccord avec les positions qui ne s’afficheraient pas anti-racistes et anti-capitalistes dans la lutte féministe”.
Selon Arya Moreni, 29 ans, une autre porte-parole du collectif, cette marche visait aussi à “dénoncer le fait que ce quinquennat a été une farce en ce qui concerne la gestion policière des violences sexistes et sexuelles”.