Journée internationale des travailleurs. Comme de coutume, de nombreuses personnes ont manifester de ce 1er mai. 265 rassemblement dans toute la France.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à l’occasion du 1er Mai en France où des tensions ont émaillé quelques cortèges, sur fond de revendications diverses portées par les syndicats pour les salaires et pour la paix.
Contrairement à l’année dernière où les syndicats marchaient ensemble contre la réforme des retraites, il n’y a pas cette année de mot d’ordre national interprofessionnel. “On va se mobiliser pour les salaires et dénoncer la casse sociale notamment sur l’assurance chômage”, a déclaré secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
Des tensions éclatent en tête du cortège de la manifestation parisienne du 1er mai à l’approche de la place de la Bastille. Peu après le départ de la place de la République, un pré-cortège d’environ 4.500 personnes, avec “plusieurs centaines” de radicaux, s’est constitué, selon une source policière.
Un an après la mobilisation massive contre la réforme des retraites, les manifestants portaient cette fois des revendications diverses, allant des appels à la paix en Ukraine ou dans la bande de Gaza à des demandes en faveur de plus de justice sociale dans l’éducation ou la santé.
Mais pour les habitués du parcours place de la République – place de la Nation, la mobilisation de ce mercredi a pu paraître a minima « réduite ». Les sonos avaient beau cracher « On lâche rien » et autre « Motivés », les manifestants avaient beau s’époumoner, le bitume paraissait parfois clairsemé pour ce qui est habituellement le grand rendez-vous annuel des revendications sociales.
Même la situation à Gaza, omniprésente dans le cortège parisien, n’a pas suffi à remplir les rangs. « La question de la Palestine a toujours été présente dans les manifestations sociales. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, elle est centrale », estime une étudiant au milieu des drapeaux palestiniens sur la place de la République. Son amie tempère toutefois : « Le truc c’est que les soutiens des Palestiniens sont déjà des personnes qui se mobilisent pour d’autres questions habituellement, donc ce ne sont pas des personnes en plus dans le cortège, ou alors assez peu. »
“Le 1er-Mai permet de rappeler que c’est un sujet primordial. Parce que malheureusement, il est souvent mis de côté alors que c’est une source de préoccupation pour beaucoup de gens”, explique Nicolas. “Nous sommes dans un pays parmi les plus riches du monde et, pourtant, on continue à subir la précarité massive, le chômage… Et de trop nombreuses personnes continuent à mourir au travail dans le plus grand silence”.
Que va-t-il advenir de tous les travailleurs sans papiers qui ont travaillé sur les chantiers des JO quand ces derniers seront officiellement terminés ? Surtout que les contrôles de police vont se renforcer à l’approche de la compétition…”, alerte-t-il. Effet du hasard, ou non, quelques pas derrière, un collectif de sans-papiers distribue des tracts pour appeler à plus de régularisations des migrants.
Sont venues participer à la manifestation pour interpeller les pouvoirs publics sur les conséquences sociales néfastes des Jeux olympiques de Paris. “Cela va avoir des conséquences dramatiques sur la population précaire, pour les sans-abris et les sans papiers”.
Le syndicat revendique le chiffre de plus de 200.000 manifestants dans toute la France.
C’est moins que l’an dernier, quand la mobilisation contre la réforme des retraites avait été bien au delà d’un 1er Mai classique (2,3 millions, selon la CGT), mais dans les mêmes niveaux qu’en 2022, quand le syndicat avait comptabilisé 210.000 manifestants.
Les syndicats ont revendiqué 50.000 manifestants ce mercredi à Paris pour la fête du travail, contre 18.000 pour les forces de l’ordre.
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