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La crise sanitaire qui a commencé avec le confinement le 17 mars ordonnant la fermeture des lieux de divertissement (théâtres, cinémas, musées…), les bars, restaurants non jugés de première nécessité.
Le 11 mai, la phase 1 du déconfinement a été mise en place, les phases 2 et 3 se sont déroulées en juin permettant de rouvrir au public les magasins, les musées, les parcs et jardins puis les piscines et salles de théâtre et cinéma, enfin les bars et restaurant d’abord en terrasses puis à l’intérieur; toujours avec les précautions sanitaires.
A ce jour, les parcs d’attraction viennent de rouvrir mais les 1 600 clubs et établissements de nuit de France sont toujours fermés, provocant la colère des gérants et propriétaires des lieux de nuits qui ont organisé une manifestation le 12 juillet aux abords du ministère de la santé pour demander une date précise d’ouverture. Le motif de cette fermeture jusqu’au moins le mois de septembre est: “interdiction d’ouvrir des établissements où le public reste debout”.Afin de s’unir pour renforcer leur demande, les patrons d’établissements ont créé le 15 mai le ” Comité de Filière “Nuit, lieux musicaux festifs & de vie” pour représenter les intérêts de l’ensemble de la profession (établissements, producteurs et organisateurs d’événements) auprès du gouvernement. En réponse au motif d’interdiction, Frantz Steinbach, fédérateur du Comité répond “On ne va pas en boite, parfois à dix mètres sous terre, pour rester assis. Notre promesse, c’est la danse, on ne peut pas transiger là-dessus”auprès du gouvernement.Face à ce manque à gagner, il est à craindre la disparition de la moitié des clubs, soit environ 800 discothèques, si une réouverture n’est décrétée qu’en septembre ; elle serait tout de même de 30 à 40%, si on ouvrait maintenant. L’ouverture sera soumise au respect d’un protocole sanitaire strict (usage obligatoire du masque, respect de la distanciation entre les box et le traçage via l’application StopCovid.Mais en attendant une date de réouverture, les assurances, le loyer (jusqu’à 15 000 euros par mois), les alarmes incendie, la maintenance des caisses enregistreuses, la climatisation, la location des navettes, courent toujours et les professionnels demandent le droit au chômage partiel pour les directeurs de clubs. L’hypothétique date du 10 juillet avait été annoncée, soutenue par certains députés mais cela ne s’est malheureusement pas fait suite à la décision du ministère de la santé qui avait mis en avant les raisons sanitaires en référence à un cas suisse où un cas dans une discothèque avait conduit au confinement de 300 personnes, avec des risques de diffusion communautaire. Voici pourquoi la colère continue de monter chez les gens de la nuit, d’autant que l’été et la période des vacances est le moment où soirée rime avec club ou discothèque. Ne pas ouvrir durant la période estivale signifie une perte de 60% à 70% du chiffre d’affaire sachant qu’en plus, de nombreux établissements investissent dans leurs locaux pour mieux accueillir les clients durant les grandes vacances. Pour de nombreux patrons de discothèques, l’incompréhension de cette décision est de mise d’autant qu’on a pu voir la Fête de la Musique réunissant des gens les uns sur les autres, des soirées privées, des concerts rassemblant des milliers de spectateurs, comme à Nice récemment où aucun geste barrière n’était respecté malgré l’appel à la vigilence lancé par le gouvernement et les élus. Face à cela, ils argumentent que cela est tout autre dans leurs établissements puisque des box sécurisés sont installés pour empêcher des infections croisées, comme c’était le cas au VIP qui vient de fermer définitivement, ne pouvant résister à la pandémie et la fermeture de la rue de Rivoli. Ce n’est pas le cas dans les soirées privées organisées dans des bars et restaurants devenus “discothèques déguisées”, qui n’offrent aucune garantie de sécurité selon Matthieu Lebrun, porte-parole des discothèques de Normandie.
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