Le prélude de … Wilde
Le prélude de … Wilde
C’était un 30 novembre 1900. Oscar Wilde a été emporté à quarante-six ans par une méningite dans le dénuement le plus total. L’écrivain de génie nous a laissés bon nombre de ses meilleures pensées, reprises souvent en guise de citation. Parmi elles, une lettre d’amour, la dernière qu’il ait écrite. Le parfum « De profundis » y est bien différent. Parce qu’elle est destinée à Lord Alfred Douglas, son bien aimé. Mais parce que l’auteur du « Portrait de Dorian Gray » est alors incarcéré dans la geôle de Reading, ayant été condamné pour « grave immoralité » après que le père de son amant ait fait étalage de son homosexualité. Isolé de tous, le dramaturge prend la plume comme un exutoire. A moins qu’elle ne lui serve de repentance … Le texte profond qu’il y pose est tout aussi long que grand, tout aussi bouleversant que beau. Une mise à nue par des mots emplis d’esprit et de sensibilité, à qui Michel Voletti donne de la voix. Par sa bouche et l’art de la prose, l’ex-dandy esthète se confesse. Résultat ? Un cœur qui s’ouvre des lignes entières sur sa relation proscrite. Il y parle d’amour, de rédemption, mais pas que. Il donne son regard sur l’art, la société et évoque sa spiritualité. Une correspondance obscure sublimée par les accords de Chopin, Schumann, Ravel et Bach que le pianiste Mickaël Lipari-Mayer sait harmonieusement faire résonner.
« Wilde-Chopin », une lecture musicale “De Profundis », avec Michel Voletti en récitant, Mickaël Lipari-Mayer au piano et la complicité musicale de Pascal Amoyel – Lundi 2 et 9 décembre à 20h30 au théâtre du Ranelagh (Paris XVIème) – Réservations : 01 42 88 64 44 – www.theatre-ranelagh.com
Visuels : (C) Philippe Escalier
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