Au diable barrières et frontières !
La famille Van Belle y présente une fantastique collection d’objets trouvés aux 4 coins du monde … objets rituels, torréfacteurs, chocolatières, tasses “trembleuses” ou “pour moustachus”, boîtes et moules, de lapins, de poules, de poissons …
Bruges, Paris, Colmar, Prague et Mexico ont aussi leur “Choco Story”.
Un parcours initiatique fabuleux, didactique et ludique, à deux pas de la Grand-Place d’une ville qui compte plus de 40 chocolatiers, Marcolini, Mary, Neuhaus, Corné Port Royal …
Le Musée met en scène l’histoire du Chocolat.
La culture du cacao remonte à plus de 2000 ans av. J.-C avec les Olmèques, civilisation précolombienne.
Au XIVe siècle, Mayas et Aztèques utilisaient le beurre de cacao pour cicatriser les brûlures, soigner le foie et les poumons, remédier aux morsures de serpents.
Le cacao était alors un breuvage rituel appelé “xocoatl”, signifiant “eau amère”, composé de fèves de cacao grillées et moulues, mélangées à de l’eau et des épices (piment, poivre, fleurs).
La fève de cacao était même utilisée comme monnaie à cette époque.
Lorsque Christophe Colomb découvre l’Amérique le 12 octobre 1492, il découvre également le cacao.
Mais on le trouve sans intérêt.
Quelques dizaines d’années plus tard, Hernan Cortez, arrivé avec ses troupes sur les côtes mexicaines, mesure le profit qu’il y a pour l’Espagne à intensifier la culture du cacao pour fabriquer cette nouvelle boisson amère.
Il le ramène en Espagne et le cacao devient rapidement à la mode.
Pour répondre au goût européen, on y ajoute du sucre.
Il est introduit en France par les juifs chassés d’Espagne ou du Portugal.
Anne d’Autriche et Marie-Thérèse d’Autriche, épouses de rois de France et espagnoles de naissance, grandes amatrices de chocolat, ont contribué à le populariser.
La Belgique commence à produire du chocolat dès la fin du XVIIe siècle.
Un siècle plus tard, on l’utilise en cuisine pour la réalisation de desserts.
Au fil des années, les techniques progressent et les inventions se succèdent … procédé qui permet de solidifier le chocolat … ainsi naît la tablette … le chocolat au lait avec les Suisses Daniel Peter et Henri Nestlé … la bouchée fourrée que Jean Neuhaus baptise “praline”, tandis que son épouse crée le “ballotin”, boîte qui permet d’emballer les pralines avec délicatesse.
Le Musée montre aussi les processus de fabrication de “l’or brun”.
Le fruit du cacoyer est la cabosse dans laquelle se trouvent les fèves.
Entassées puis couvertes de feuilles de bananier, elles fermentent pendant 2 à 3 jours.
Elles sont ensuite séchées au soleil et retournées 2 semaines durant.
Après sélection, elles sont chauffées à une température de 120 à 130 °C durant 15 à 35 minutes. C’est la torréfaction qui augmente la saveur.
Un concasseur sépare les graines de leur enveloppe avant qu’elles soient broyées jusqu’à l’obtention d’une pâte compacte, à laquelle est ajouté du beurre de cacao.
Ouf ! ça y est, on a enfin du chocolat ! … cassant, fondant, caractéristiques d’un bon chocolat.
N’oublions pas le “conchage”, un long malaxage qui donne finesse, onctuosité, et réduit l’amertume.
L’aménagement très récent du Musée est d’une grande qualité avec des décors reconstitués dignes d’un plateau de cinéma, des écrans interactifs, des textes pédagogiques et ludiques, une mise en lumière subtile créant des ambiances avec des sons et des parfums !
A la fin du périple, une salle propose une vidéo en 3D impressionnante!
Assis dans des fauteuils confortables, équipé d’un casque de réalité virtuelle, le visiteur navigue sur une pirogue le long d’une rivière au coeur de la forêt amazonienne peuplée d’animaux sauvages, assiste à une cérémonie au sein d’un temple, escalade une pyramide maya … un réalisme si époustouflant que l’on ressent la sensation de vertige !
La visite se termine par la démonstration d’enrobage de pralines avec dégustation. Sluuurp ! Yum yum !!