Jean-Marie Périer, on le connaît comme le photographe des stars des années 1960.
Jean-Marie Périer est aussi un réalisateur, un auteur, un comédien (…) sans fard ni tabou, il raconte les grands qu’il a croisés et revendique son dilettantisme.
“Depuis l’âge de seize ans, je n’ai cessé de changer de métiers, de pays, de compagnes, jamais en professionnel, seulement en amateur de mes professions.”
Jean-Marie Périer a commencé sa carrière de photographe en 1956, à l’âge de 16 ans. C’est en 1962 qu’il fait la rencontre de Daniel Filippacchi, le producteur de Salut les copains. S’en suit 12 ans de collaboration avec le magazine. « Je suis arrivé au bon moment. Ce titre, c’était le seul moyen pour les jeunes de s’évader ».
À cette période, de nombreux artistes sont au début de leur carrière.
“J’ai une étiquette sur le front : photographe des années 1960. Je ne vais pas me plaindre, cela fait plus de vingt-cinq ans que je suis partout grâce à ces photos. Mais je ressens un certain énervement à l’idée d’être pris pour quelqu’un d’autre. On a le droit de vieillir, de changer.”
Sur une photo, tout le monde peut être beau. C’est le travail du photographe de mettre les gens en valeur et ce n’est pas difficile du moment qu’on s’attache à la personne. Il n’y a que pour les photos de trois-quarts arrière que c’est spécial : à part Delon, Françoise Hardy et Mick Jagger, à peu près tout le monde a l’air d’une gargouille !
Mais à une époque, on le disait aussi de Johnny. C’était un mec absolument intelligent, avec un humour fou. À 20 ans, il m’avait dit : ” Je préfère qu’ils me prennent pour un con, comme ça, je les vois venir”.
Jean-Marie Périer est mis à l’honneur, cet hiver 2021-2022, par la ville de Saint-Lô (Manche) qui présente soixante et une de ses photos des années 1960-1970, en grand format et en extérieur. L’exposition Souvenirs d’avenir est à découvrir jusqu’à début mars 2022.
Un lieu incroyable pour ce village de 2000 habitants, où l’on peut croiser tous les jours les Beatles, les Rolling Stones, Johnny Hallyday, Alain Delon, Yves Saint-Laurent, Françoise Hardy… Une exposition permanente y est en effet installée. 185 tirages de stars, dont certains en très grands formats, complétés d’une salle dédiée aux portraits des « gens d’ici ».
Parallèlement à l’exposition dans la ville de Saint-Lô (Manche), Jean-Marie Périer entame une tournée consacrée au livre intitulé “Chronique d’un dilettante” qui est un résumé de sa vie, paru le 3 novembre .
Jean-Marie Périer sort donc un nouveau livre, Chroniques d’un dilettante. Il s’y raconte à travers ses rencontres. Qui furent innombrables.
« Et c’est avec un bonheur dont je leur sais gré à jamais que je raconte dans ce recueil comment les gens que j’ai croisés restent les seules joies qui valaient vraiment la peine. Bien sûr, ce curieux chemin ne me conduira jamais vers ce qu’il est convenu d’appeler une « carrière », il ne m’aura pas mené loin, car sautant joyeusement d’une vie à l’autre, en voulant être partout, je me suis un peu retrouvé nulle part, mais quelle importance ? Une chose est certaine, ça valait la peine d’être vécu ».
Le 20 novembre, j’ai eu l’occasion de dédier des autographes à mon nouveau livre, qui a été publié. En présence de 60 personnes à la librairie “Privat” de Toulouse.
“Pour un dilettante, seul le sentiment compte. S’il entreprend, c’est par amour, voire par passion, et toujours par plaisir. Confronté à l’obligation de gagner sa vie afin de subvenir aux besoins de sa famille, il a soudain la méchante impression de s’égarer dans le raisonnable, c’est alors qu’avec délectation il se méprise un peu”.
Privat est une librairie généraliste qui propose un choix de plus de 60 000 titres en rayon et de plus d’un million sur commande en librairie ou via le site internet, fondée en 1839, qui a permis à Jean-Marie Périer de rencontrer ses lecteurs.
“Grâce à cette façon d’envisager l’existence, je me suis attaché à beaucoup de gens au hasard des rencontres les femmes ou les hommes, peu importe.
Et c’est avec un bonheur dont je leur sais gré à jamais que je raconte dans ce recueil comment les gens que j’ai croisés restent les seules joies qui valaient vraiment la peine.”
Jean-Marie Périer n’en est pas à son coup d’essai. C’est juste une de ses nouvelles vies fréquentes, sortir bon an mal an un nouveau livre tous plus ou moins autobiographiques (Prés du ciel, loin du Paradis ; Déjà hier ; Enfant gâté ; Le temps d’apprendre à vivre).
En attendant, ceux qui retiennent surtout le photographe peuvent continuer d’apprécier son travail en ligne. Car tous les jours Jean-Marie Périer publie une photo et un texte sur les réseaux sociaux où des dizaines de milliers d’abonnés découvrent ou redécouvrent son œuvre. Et son humour teinté d’une fausse modestie attachante.
Chroniques d’un dilettante, de Jean-Marie Périer, sortie le 3 novembre 2021 chez Calmann-Lévy. 288 pages, une biographie / autobiographie.