Festival de Cannes 2025: Sound of Falling, une histoire de quatre générations à la ferme

Festival de Cannes 2025: Sound of Falling, une histoire de quatre générations à la ferme

Quatre jeunes filles à quatre époques différentes. Alma, Erika, Angelika et Lenka passent leur adolescence dans la même ferme, au nord de l’Allemagne. Alors que la maison se transforme au fil du siècle, les échos du passé résonnent entre ses murs. Malgré les années qui les séparent, leurs vies semblent se répondre.

Sound of Falling, ouvre la compétition cannoise, ce mercredi 14 mai, le second long-métrage de la réalisatrice allemande Mascha Schilinski.

Une fresque féminine puisqu’on ne s’intéresse ici quasiment qu’aux jeunes, et plus ou moins jeunes, femmes qui habitent dans la ferme. Alma, Lia et Erika durant la Seconde Guerre mondiale, Angelika dans les années 80 ou 90, et Christa et Lilly dans les années 2010 ou 2020.

L’objectif premier du film est de montrer toute la difficulté de la condition des femmes, quelle que soit l’époque dans laquelle elles vivent et leurs âges : le patriarcat, les regards sur leur propre corps, la difficulté à appréhender leur désir, la maternité, la vie d’une femme, sa place dans la société, etc.

Son récit décanté sur quatre générations de femmes, sans chronologie linéaire, installe de la complexité, laisse des pans de récits ouverts, le film flottant comme un mobile, après la projection.

Sound of Falling, réalisé par l’Allemande Mascha Schilinski, qui n’avait pas signé de long-métrage depuis Die Tochter en 2017, il était précédé de la réputation d’ambitieuse fresque paysanne.

Mascha Schilinski a été révélée à la Berlinale, en 2017, avec son premier long-métrage, Dark Blue Girl, l’histoire d’une fillette cherchant à perturber le couple que forment ses parents, la jeune actrice Hanna Heckt, formidable de tension, tient aussi l’un des rôles principaux dans Sound of Falling.

Sound of Falling est présenté par le festival comme une expérience et un film « audacieux ». C’est clairement un « film de festival », volontairement confus, à visée poétique, qui estime pouvoir se passer d’une narration claire et même d’un vrai scénario.

L’action se déroule au même endroit et à quatre époques différentes:
Pendant et juste après la Première Guerre mondiale, un jeune homme nommé Fritz (Filip Schnack) est amputé d’une jambe suite à ce que la famille considère comme un « accident du travail ». Il doit être lavé et soigné intimement par la domestique Trudi (Luzia Oppermann), qui porte elle-même le fardeau d’une cruauté indicible.

Alma (Hanna Heckt), une petite fille qui observe avec une acceptation fade et incompréhensible les étranges traditions familiales, ses « photos mortuaires » macabres de membres décédés, et qui est perplexe devant une photo comme celle-ci de quelqu’un qui lui ressemble.

Quelques années plus tard, dans la même maison, Erika (Lea Drinda) nourrit une fascination morbide, quasi érotique, pour son oncle Fritz (Martin Rother), plus âgé, et pour son propre fantasme d’amputée.

Angelika (Lena Urzendowsky), adolescente, travaille à la ferme, maltraitée par son oncle Uwe (Konstantin Lindhorst), qui la harcèle et dont le fils, son cousin Rainer (Florian Geisselmann), est profondément amoureux d’elle. Lorsqu’Angelika rejoint le groupe familial pour une photo Polaroid, elle connaît un destin étrange, tout comme Alma.

Dans l’Allemagne unifiée moderne, Lenka (Laeni Geiseler) se lie d’amitié avec Kaya (Ninel Geiger), une jeune fille étrange et intense, dont la mère est décédée.

Peu à peu, les liens entre les personnages se révèlent, et le film révèle d’autres personnages et des événements encore plus étranges et plus prédits à la ferme.

Ce qui les unit, ce n’est pas seulement la ferme, mais la rivière dans laquelle ils nagent, qui fait partie de la frontière avec l’Ouest et abrite des anguilles aussi rampantes et repoussantes, comme les marais anglais.

Le film de Mascha Schilinski ressemble à une histoire de fantômes ou même à un film d’horreur populaire. Chaque image est imprégnée d’un malaise froid et humide alors que la caméra s’éloigne des scènes comme un fantôme. La bande sonore vibre et grogne, pleine de malaise ambiant. Il est imprégné de peur et de tristesse.

L’histoire se raconte sur quatre générations où chaque personnage se retrouve dans les personnages qui le précèdent. Un récit qui raconte la vie sociale des femmes sur un siècle, où rien n’a changé, seulement la prédilection de revivre l’histoire sans distinction de génération au cours de 100 ans (siècle).

L’idée de base du réalisatrice est que les femmes doivent toujours rester des objets face aux hommes, qui doivent être soumis et obéissants, un rôle déjà patriarcal vu par les hommes chez les femmes.

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