Début de soldes retardé et un peu terne
Cette année, suite au confinement lié au coronavirus, la date du début des soldes prévue pour le 24 juin, a été reportée au 15 juillet pour se terminer 4 semaines plus tard, le 11 août pour tous les départements de la métropole. Les soldes du commerce en ligne ou vente à distance (e-commerce) sont alignées sur les dates nationales du commerce traditionnel, quel que soit le lieu du siège de l’entreprise.
Suite à des dérogations, ils se tiendront en Guadeloupe du samedi 26 septembre au vendredi 23 octobre ; en Martinique du jeudi 1er octobre au mercredi 28 octobre; à Saint-Barthélemy et Saint-Martin du samedi 10 octobre au vendredi 6 novembre et à la Réunion du 5 septembre au 2 octobre.
Pendant la période de soldes, les commerçants doivent proposer des produits mis en vente et payés depuis au moins 1 mois avant le début des soldes, pas d’approvisionnement acheté spécialement pour l’occasion. Par ailleurs, la distinction entre les produits soldés et non soldés doit être apparente aux yeux de la clientèle (étiquetage précis, localisation séparée dans le magasin…), les prix doivent signaler les rabais par rapport au prix de référence.
Un article soldé bénéficie des mêmes garanties que tout autre article. Ainsi, l’annonce “ni repris ni échangé” que l’on retrouve parfois en période de soldes ne dispense pas le commerçant d’échanger ou de rembourser l’article en cas de défauts de fabrication non apparents (vices cachés)
La date du 15 juillet a été choisie pour laisser aux petits commerçants le temps de refaire leur trésorerie sans casser les prix. Mais a-t-on eu raison de décaler de 3 semaines le début des soldes (du 24 juin au 15 juillet) alors que nombre de Français ont déjà pris leurs vacances.
Pour ce premier jour, on a quand même vu des queues devant certaines boutiques mais quand on interroge les clients, on s’aperçoit que le budget qu’ils ont réservé pour les soldes a diminué par rapport à l’an dernier suite aux problèmes rencontrés avec la pandémie.
Le secteur de l‘habillement est un secteur des plus touchés; les coiffeurs et salons de beauté, les libraires, les boucher-charcutiers, les magasins d’électro-ménager sont repartis à la hausse rapidement depuis le déconfinement mais pas l’habillement une activité en repli de 26% par rapport à l’année dernière, à la fin du mois de mai. Pour ceux qui n’ont pas encore baissé le rideau après les 2 mois de fermeture, les soldes sont l’opportunité de remonter leur chiffre d’affaire et d’écouler l’ important stock d’invendus acquis pour le début de la saison d’été en mars juste avant le confinement.
Toutefois, le modèle de consommation a changé suite aux problèmes sanitaires et l’obligation de s’adapter aux mesures sanitaires (port du masque, gel hydroalcoolique, distancement, …), les gens passent moins de temps pour faire leurs achats et la queue pour entrer ou payer dans le magasin ont tendance à décourager la clientèle.
Pour répondre à ces difficultés, des marques ont décidé de se regrouper afin d’éviter la faillite et la perte d’emploi parmi les 16 000 personnes qui travaillent dans le secteur de l’habillement. Ainsi Morgan a repris La Halle; André, NafNaf sont aussi en difficulté.
Si le port du masque et le gel ne sont pas un problème, placer à l’isolement pendant 24h, les vêtements qui ont été essayés, avant de les remettre en rayon est pour eux une exigence trop lourde qui crée un frein à l’écoulement rapide du stock. Ils demandent donc un assouplissement de cette règle sanitaire pour pouvoir écouler leu stock accumulé après les baisses d’activité liées aux crises successives des gilets jaunes, de la réforme de la retraite et du confinement. Malheureusement, le ministre de tutelle, Bruno Le Maire a refusé cette requête d’autant que les règles sanitaires s’intensifient pour éviter une seconde vague liée à un relâchement.
L’autre secteur en difficulté est celui du meuble, Conforama qui représente 45% du secteur ou encore Alinéa attendent beaucoup de ces soldes.
Pour certains, les remises vont jusqu’à 70% dès le premier jour, le but étant de liquider le maximum de stocks le plus rapidement.
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