Algérie: Abdelmadjid Tebboune, l’ex-premier ministre de Bouteflika élu président

Algérie: Abdelmadjid Tebboune, l’ex-premier ministre de Bouteflika élu président

Algérie: Abdelmadjid Tebboune, l’ex-premier ministre de Bouteflika élu président

Abdelmadjid Tebboune, l’ex-premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika, âgé de 74 ans, a été élu dès le premier tour pour lui succéder à la tête de l’État algérien, a annoncé vendredi l’Autorité nationale des élections (ANIE).

M. Tebboune a « recueilli […] 58,15 % des suffrages », a indiqué le président de l’ANIE Mohamed Charfi lors d’une cérémonie officielle, au lendemain d’un scrutin marqué par une abstention record et qui s’est déroulé dans un contexte de contestation massive et inédite du régime au pouvoir depuis l’indépendance en 1962.

Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs entre le 16 et le 25 décembre, après examen d’éventuels recours, selon l’ANIE.

L’ANIE a légèrement revu le taux de participation à 39,83 %, le plus faible de l’histoire des élections présidentielles pluralistes en Algérie. Il est inférieur de plus de 10 points à celui du précédent scrutin – le plus faible jusqu’ici –, qui en 2014 avait vu la 4e victoire de M. Bouteflika.

L’Algérie est le théâtre depuis février d’un mouvement (« Hirak ») de contestation du régime, déclenché par la volonté de M. Bouteflika de briguer un 5e mandat lors de la présidentielle initialement prévue en avril.

60% des citoyens ne sont pas allés voter. Un chiffre à prendre avec précaution selon Kader Abderrahim, chercheur à Sciences Po et spécialiste du Maghreb. “Je pense qu’il faudra quand même vérifier dans la mesure du possible le taux réel de participation et non pas le taux formel tel qu’il nous a été livré par l’administration”, a-t-il déclaré au micro de RTL Soir.

“L’Algérie doit faire face à beaucoup de défis”, a poursuivi Kader Abderrahim, évoquant beaucoup “de risques internes mais aussi externes”.

Concernant le nouveau président élu, “il est clair qu’on n’est pas du tout dans la rupture mais dans la continuité” avec Abdelaziz Bouteflika, affirme-t-il.

Abdelmadjid Tebboune, à peine élu est déjà contesté par une marée humaine que a envahi vendredi 13 décembre le centre d’Alger pour conspuer le nouveau chef de l’État élu, Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, au lendemain d’un scrutin très largement boycotté par les Algériens.

Les manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire: “Tebboune ton mandat est un mandat mort né” ou encore “Votre président ne me représente pas”.

Les manifestants sont de tout âge et de toutes les conditions sociales, hommes et femmes ensemble, certaines voilées et d’autres en jeans et baskets.

“Tebboune, c’est pire que Bouteflika. Il est connu pour avoir fait partie des voleurs. On n’a pas voté et on ne fera pas marche arrière”, affirme Meriem, une fonctionnaire de 31 ans.

Selon la journaliste de l’AFP, la mobilisation est aussi importante que vendredi dernier, lorsqu’une foule immense avait défilé dans le centre de la capitale pour rejeter le scrutin présidentiel.

03.Alger contre le nouveau président élu
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