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Depuis le 17 mars , la France est en confinement mais comment cela se passe-t-il dans les DOM-TOM?
En ce 6 avril, la cheffe et femme politique Babette de Rozières a tiré la sonnette d’alarme en s’exprimant sur CNews face à Jean-Marc Morandini sur la situation des territoires ultra-marins qu’elle considère oubliés dans la lutte contre la pandémie.
“Dans une France touchée en plein cœur par le COVID-19,” confinement” ne doit pas rimer avec “isolement “. Ce qui est vrai pour les individus l’est aussi pour les territoires”.
Avant cette période de crise sanitaire, les territoires ultra-marins étaient déjà abandonnés, confrontés à un manque d’infrastructures sanitaires et actuellement il y a des régions où l’eau est coupée. La précarité sociale, une désorganisation de l’économie et les conditions insalubres s’ajoutent aux catastrophes naturelles intervenues ces dernières années. Des équipements publics ont été détruits, parmi lesquels l’hôpital de Fort de France détruit par les flammes en 2017, dont la reconstruction n’est prévue qu’en 2022.
Estimant que les Outre-mer sont oubliés dans la lutte de la France contre le covid 19, la conseillère régionale d’Ile-de France a mis l’accent sur les différences entre la métropole et les territoires ultra–marins concernant les moyens utilisés pour se défendre contre le virus, tout en insistant sur la quasi- absence des DOM-TOM dans les médias comme dans les discours politiques.
“Quand j’ouvre les chaînes nationales françaises, on ne parle que de l’Italie, de l’Espagne, du monde entier mais jamais de l’Outre-mer. Alors que le virus s’est installé en Outre-mer et que nous avons énormément de problèmes”… “La France se replie sur l’hexagone”…”Qu’est-ce qu’on fait pour l’Outre-mer quand on sait qu’on est confiné par 39° et isolé? “…”Si on ne fait rien pour les Outre-mer, ça va être un tsunami. On ne pourra pas se relever. On a l’habitude des cyclones, de tout. Mais, ce tsunami sanitaire, en plus du tsunami économique, ça fera beaucoup de mal. Nous n’avons pas de gants, pas de gel, pas d’appareils respiratoires. Nous n’avons rien (…) Il y a 200 personnes contaminées par région des Outre-mer. C’est vraiment un scandale !”…. a-t-elle déclaré.
Alors que les besoins en soin, gel, tests et autre matériel se font nécessaires, Babette de Rozières demande la solidarité de la France pour aider les Outre-mer: “Est-ce qu’on veut faire de l’Outre-mer l’Outre-tombe français ? Si on veut faire l’Outre-tombe français, ils sont sur la bonne voie” a-t-elle ajouté… “Il y a des communes qui n’ont pas d’eau. Comment ils vont faire pour se laver les mains ? Il y a des infirmiers qui ne sont pas protégés, ils n’ont pas de masque, ils n’ont rien. C’est inadmissible, je ne peux pas supporter ça !”.
Le recrutement de médecins étrangers a été facilité tout comme la mobilisation de porte-hélicoptères mais malheureusement, c’est insuffisant pour gérer la pandémie qui va s’accroître.
“Est-ce qu’on parle des Outre-mer ? On ne parle que de la météo. Je m’en fiche de la météo ! Ce que je veux c’est qu’on porte secours aux Outre-mer parce qu’ils sont trop dans la merde. Ils sont en train d’être envahis par le Covid-19. On a même envoyé des masques moisis, des appareils respiratoires qui ne servent à rien parce que ça ne convient pas pour le Covid-19. Il ne faut pas nous traiter comme ça. Il faut faire quelque chose ! J’en ai vraiment marre. La seule chaîne qui parle de l’Outre-mer et il faut se lever tôt pour le voir, c’est France O. La chaîne que l’on veut supprimer. J’en ai ras le bol, ras la patate”, a conclu la cheffe.
Selon un dernier bilan établi ce lundi 6 avril au matin, 955 cas avérés de coronavirus ont été diagnostiqués en Outre-mer, dont 164 à Mayotte parmi lesquels 32 soignants et 4 femmes enceintes. Tous les territoires à l’exception de Wallis-et-Futuna sont touchés. On dénombre actuellement 15 décès (2 à Mayotte, 4 en Martinique, 7 en Guadeloupe et 2 à Saint-Martin/ Saint-Barthélemy). Il faut surveiller la situation su son caractère alarmant d’autant plus que les infrastructures sanitaires et l’état de santé des ultramarins sont plus précaires qu’en métropole.
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