De nombreux rassemblements se sont déroulés en France ce dimanche contre l’antisémitisme.
Plus de 70 rassemblements ont été annoncés dans toute la France pour dire non à l’antisémitisme. Plusieurs milliers de personnes se sont notamment rassemblées à Strasbourg, dont plusieurs députés LFI venus de Paris. A Pau, plus d’un millier de personnes sont réunies à partir de 11h30. Le maire, François Bayrou, a pris la parole devant la foule, lançant un appel à “l’unité nationale”, présents sur place. A Tours, l’appel au rassemblement a été très suivi, avec environ 2 000 participants, toujours selon France 3. A Nice, le maire, Christian Estrosi, annonce 4 000 manifestants.
Elisabeth Borne, également présente en tête de cortège. La manifestation parisienne, qui s’est élancée à 15 heures de l’esplanade des Invalides, et Marine Le Pen a lancé: “Nous sommes exactement là où nous devons être”, quelques minutes avant le début de la marche. Sa participation est contestée par la gauche et la majorité en raison du passé antisémite de son parti.
En tête, les présidents des deux Chambres, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. À leurs côtés, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Mais également Elisabeth Borne.
Tous, tiennent une banderole «Pour la République, contre l’antisémitisme». Une image forte et d’unité que la France veut renvoyer au monde entier. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour participer à cette manifestation ainsi que partout en France.
La gauche présente dans la marche
«Nous avons toujours été dans les marches contre l’antisémitisme», a rappelé Marine Tondelier, leader des Écologistes, aux côtés de Fabien Roussel (Parti Communiste) et Olivier Faure (PS), qui sont arrivés sous quelques huées, dont des «collabos», est logique que nous soyons là, même si nous sommes troublés par la présence du RN. C’est hallucinant d’avoir à marcher avec eux, mais ce n’était pas à nous de sortir de cette marche», a-t-elle poursuivi.
Comme prévu, un lourd dispositif de sécurité a été déployé pour encadrer et sécuriser la manifestation. Le cortège composé d’un grand nombre d’élus avance sous haute protection.
Des lignes entières de forces de l’ordre composent le cortège parisien.
L’ancien président de la République François Hollande, a déclaré: “La lutte contre l’antisémitisme est un débat qui doit nous rassembler”.
“Cette mobilisation populaire est importante. C’était une manifestation profondément républicaine. Son succès populaire devait être la ligne directrice.”
Reconquête dénonce le comportement «sectaire» de la gauche
Présent à Paris pour la marche contre l’antisémitisme, le président de Reconquête ! et ancien candidat à l’élection présidentielle Eric Zemmour a dénoncé le comportement «sectaire» de la gauche dont une partie s’est opposée à la présence de son parti et de celui du Rassemblement national à la mobilisation. «C’est culotté de la part de ces gens qui ont tout fait pour qu’il y ait plus d’immigrés dans notre pays. Je trouve ça indécent de leur part. J’invite tous les Français à venir mais la gauche est sectaire et on le sait depuis longtemps».
De son côté, la candidate Reconquête! aux élections européennes Marion Maréchal a dénoncé «le choix du vote communautaire et l’ambiguïté antisémite» de «l’extrême gauche». Il y a aussi «sur notre sol, une population plus proche du Hamas que de nos compatriotes juifs», a-t-elle également dénoncé.
Le président du Crif, Yonathan Arfi, a regretté dimanche, à la fin de la marche contre l’antisémitisme à Paris, l’absence d’Emmanuel Macron, jugeant que la présence du chef de l’Etat aurait rendu l’événement «encore plus historique». «Ce qui compte, c’est le chiffre de mobilisation des Français, la dimension politique, qui est allée au-delà des clivages, le fait que les Français aient répondu présents de manière populaire», a souligné devant la presse le responsable du Conseil représentatif des institutions juives de France.
«Face à l’antisémitisme, le pire pour les juifs c’est de se sentir seuls. Par cette mobilisation, c’est ce mur-là qui est tombé aujourd’hui», a estimé Yonathan Arfi, saluant l’«idée qu’il y a des gens en France qui ont compris ce qui se passait, que ces actes antisémites ne menacent pas seulement les juifs mais la société toute entière».
Interrogé sur l’absence du chef de l’État, il a souligné qu’il avait «appelé à ce qu’il participe à cette marche», mais «il a choisi un autre format». Le président de la République s’est adressé aux Français samedi soir, par le biais d’une lettre publiée par le journal Le Parisien. Il y a déploré «l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé».
«Sa présence aurait rendu cet événement encore plus historique puisqu’il l’aurait inscrit dans la séquence de la mobilisation de 2015 (attentats), de 1990 après la profanation du cimetière de Carpentras», a dit le président du Crif. «C’est ainsi. Le principal est de savoir ce qui sera fait demain pour pouvoir engager le combat contre l’antisémitisme».
Plus de 182.000 personnes ont défilé en France, dont 105.000 à Paris, a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur et de la préfecture de police.
A 17 h 30, 110 mobilisations (hors Paris) avaient mobilisé 77 560 personnes, a précisé le ministère. « Aucun incident notable » n’est à déplorer, a informé la Place Beauvau.
En dehors de la capitale, les actions les plus importantes :
Marseille : 7 500 personnes
Strasbourg : 5 000 personnes
Grenoble : 3 700 personnes
Bordeaux : 3 500 personnes
Nice et Lyon : 3 000 personnes
Nantes et La Rochelle : 2 000 personnes.
Copyright©2023 IMPACT EUROPEAN. Tous droits réservés.