Les comités olympiques africains se sont prononcés en faveur de la participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024. Ils s’alignent sur la position du Comité international olympique.
Réunis samedi en Mauritanie, les comités olympiques africains ont annoncé qu’ils étaient favorables à la présence des athlètes russes et biélorusses aux Jeux Olympiques de Paris, l’année prochaine, malgré le conflit en Ukraine mené par l’armée russe.
C’est aussi l’avis de l’ACNOA qui «a donné son accord pour réaffirmer que la politique ne saurait faire pression sur le sport et retirer à celui-ci toutes ses valeurs de noblesse qui tournent autour de la paix, de l’Unité et de la solidarité» : «les athlètes ne doivent en aucun cas payer le lourd tribut d’un conflit quel qu’il soit et où qu’il soit», indique le communiqué. La proposition du CIO pour réintégrer Russes et Bélarusses est loin de faire l’unanimité.
Dans une lettre commune, fruit d’une conférence organisée le 11 février entre ministres des sports d’une trentaine de pays dont la France, la Grande-Bretagne, la Suède, la Pologne, les États-Unis et le Canada, une coalition de pays a demandé au CIO des «clarifications» sur la neutralité exigée pour les sportifs russes et bélarusses conditionnant leur participation aux JO 2024 à Paris.
Les comités olympiques africains se sont ainsi alignés sur la position du Comité international olympique (CIO) et ont rejoint le Conseil Olympique d’Asie (COA), qui avait proposé fin janvier d’intégrer les athlètes russes et biélorusses à ses propres compétitions régionales, comme les Jeux Asiatiques.
Le CIO avait esquissé fin janvier une feuille de route pour réintégrer Russes et Biélorusses, exclus du sport mondial depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, sous drapeau neutre, à condition qu’ils n’aient « pas activement soutenu la guerre en Ukraine ». L’exécutif du CIO avait déclaré : « Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport. »
L’Ukraine est pour sa part totalement opposée à la participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques. Elle a menacé de boycotter la compétition si ceux-ci y participaient, même sous bannière neutre.
L’histoire se répète comme dans les jeux olympiques de Rio de Janeiro il y a sept ans, la première équipe olympique d’athlètes réfugiés comptait 10 athlètes originaires de quatre pays, aujourd’hui c’est la chance des Russes et des Biélorusses. Elle avait été constituée par le CIO en partenariat avec le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour mettre en évidence le sort des réfugiés et envoyer un message d’espoir aux réfugiés et au monde entier.