Last Updated on 28 septembre 2020 by admin
La ville de Paris a organisé la 6ème édition de la Journée sans voiture sur tout son territoire, hors périphérique.
Comment ça marche?
Le 27 septembre, entre 11h et 18h, Parisiens et visiteurs ont laissé leur véhicule pour un moyen de transport non polluant. Transports en commun, marche à pied, vélos, rollers, skateboards ou trottinettes étaient de mise dans les rues de la capitale.
Pour faciliter l’opération, de nombreux parking de la capitale (Indigo, SAEMES) ont proposé des tarifs avantageux (-30 à -40% de réduction).. Les quartiers “Paris Respire” ont renforcé le dispositif et le barriérage.
Les zones concernés
L’opération concernait tout le territoire parisien, le centre de la capitale (1er,2è,3è et 4è ), les Champs Elysées et les quartiers “Paris respire”. Cette année, le dispositif compte 3 nouveaux secteurs : Brèche aux loups (12e), Poterne des Peupliers (13e) et Solidarité (19e)
Véhicules et vitesse autorisés
Ainsi, dans toute la zone, aucun véhicule motorisé n’a pu circuler dans Paris intra-muros, deux-roues et véhicules électriques compris. Toute infraction donnait lieu à une contravention de 4e classe (135 € ).Dans tous les périmètres, seuls les bus, les véhicules de secours et les taxis circulaient, avec une vitesse maximum autorisée de 20 km/h. Mais dans le reste de la zone, les bus, les véhicules de secours, les taxis et VTC étaient autorisés, avec une vitesse maximum de 30 km/h. Les Parisiens rentrant chez eux devaient présenter un justificatif de domicile dès leur entrée dans Paris. Les professionnels ( plombier, serrurier, livreurs.) pouvant justifier une intervention urgente pouvaient circuler dans les périmètres tout comme les personnels de soin à domicile (ambulanciers, médecins, infirmiers…).Egalement, les personnes handicapées possédant la carte de stationnement pour handicapés (Carte Mobilité Inclusion – mention Stationnement ou Carte Européenne de Stationnement pour personnes handicapées) pouvaient circuler à bord de leur véhicule.Aucune dérogation n’a été acceptée en dehors des cas cités. Pour un bon fonctionnement, 500 agents se trouvaient aux portes de Paris, 250 sur les zones “Paris respire”. 60 médiateurs ont renseigné les usagers. De plus, l’interdiction de circuler s’appliquait aussi aux véhicules électriques (2 et 4 roues). Tout d’abord, cette journée vise à démontrer une baisse de pollution. C’est un moyen d’expliquer qu’il est possible de remplacer les déplacements motorisés (50% contre 13%) par des moyens individuels non polluants).
Pourquoi une journée sans voiture?
La Journée sans voiture est née pour fermer la ville aux voitures et rendre l’espace urbain aux piétons, cyclistes et transports en commun.
Historique
La première journée sans voiture remonte à 1956. Elle date de la crise de Suez où certains pays décidèrent des mesures pour économiser du carburant. La Belgique, les Pays-Bas et la Suisse décrètent des dimanches sans voiture entre novembre 1956 et janvier 1957. Ces opérations se répètent en 1973 lors de la crise pétrolière.
En 1996, l’Islande organise une journée sans voiture pour encourager les habitants à une mobilité plus propre et moins consommatrice d’énergie . La même année, cette journée est fixée au 16 septembre au niveau européen. A partir de 2002, elle fait partie officiellement de la Semaine européenne de la mobilité.
En France, La Rochelle fut en 1997, la première ville à ouvrir son centre ville aux piétons et aux mobilités douces . En 1998, l’initiative est lancée au niveau européen dans la Semaine de la mobilité qui a son propre thème chaque année.
La Semaine européenne de la mobilité sert à inciter le plus grand nombre de personnes à adopter une démarche éco-citoyenne pérenne en privilégiant les déplacements doux et alternatifs à la voiture particulière: transports publics, co-voiturage, autopartage, vélo…
Chaque année, une thématique est choisie pour l’ensemble des pays européens participants. Des prix sont également décernés aux initiatives et aux pratiques innovantes.
On a fixé au 22 septembre, la date de la journée sans voiture.
En France
Bien que contestée par les commerçants, l’initiative “En ville sans ma voiture” en 1998 fut appréciée par les français. Ils demandèrent le renouvellement ainsi que son extension à toutes les villes. Cette opération montrait une diminution de 50% du bruit et de 40 à 50%de la pollution.
Des collectifs cyclistes souhaitent faire revivre cette événement en organisant chaque 22 septembre des manifestations dans plusieurs grandes villes de France. À Paris, en 2006, 60 cyclistes furent arrêtés par la police; en 2014, 150 cyclistes descendant pacifiquement l’avenue des Champs-Élysées ont été encerclés et immobilisés par plusieurs dizaines de CRS.
En mars 2015, Anne Hidalgo annonce l’organisation d’une journée sans voiture à Paris pour le dimanche 27 septembre 2015. Depuis mai 2016, cette initiative est reconduite tous les premiers dimanches du mois sur l’avenue des Champs-Élysées..
Participation en Europe
En 2002, le 22 septembre réunit 1 353 villes de 37 pays européens et 4 villes canadiennes .
En 2003, un millier de villes d’Europe répondent à l’appel. Buenos Aires, Montréal, Taipei et une dizaine de villes du Brésil participent.
En 2004, près de 1 500 villes d’une quarantaine de pays se sont mobilisées dont 450 en Espagne.
En 2005, la journée sans voiture concerne 1 452 villes dans le monde et une bonne centaine de millions de citadins ( 70 millions en Europe).
En 2006, le mercredi 22 septembre, 1 279 villes se sont inscrites officiellement dans une quarantaine de pays. Les inscriptions baissent en France et la Belgique, mais de nouveaux pays s’ajoutent: la Bulgarie, la Croatie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, de Serbie et de Roumanie.
En 2007, la journée sans voitures semble remplacée en France par une journée pour favoriser l’usage des transports en commun (ticket valable toute la journée à 1 €). La ville de La Rochelle décide seule de faire la journée sans voitures le 5 octobre 2007, deux semaines après la semaine de la mobilité.