Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. Afin de célébrer cet événement, le collectif Grève féministe et 5 organisations syndicales (CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires) ont appelé à la grève et à la mobilisation.
On a compté près de 160 manifestations dans toute la France. A Paris, revendiqué par la CGT, le cortège s’est élancé de la place Gambetta (75020) en direction de la place de la Bastille (75011). Il a réuni 100 000 personnes selon le syndicat mais la préfecture de police donne le chiffre bien inférieur de 28 000 particpants. D’autres grandes villes ont accueilli également des manifestations pour célébrer l’événement, comme Rennes (4 000 manifestants), Marseille, Nantes, Lille, Lyon…
Le rassemblement a été organisé pour appeler à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Afin de faire bouger la société et le pouvoir, ces actions visibles permettront aux femmes d’obtenir l’égalité. C’est un appel en solidarité avec les femmes du monde entier, confrontées aux guerres, aux bombardements, à l’exode, victimes d’inégalité, de viols et qui ont du mal à nourrir leur famille. Toutes ces femmes luttent pour recouvrer leus droits et la liberté. Par ses actions, le collectif dit NON à la réaction et NON à l’extrême droite dont les idées (haine de l’autre, mysoginie, racisme, etc…) se banalisent.
Les revendications
- La loi immigration, votée en décembre dernier, qui s’attaque aux sans-papiers et au droit d’asile.
- Les inégalités de salaires. Bas salaires et inflations dégradent les conditions de vie. Les femmes représentent 62% des personnes payées au SMIC et 70% des bénéficiaires des banques alimentaires. On compte pus de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, 300 000 personnes dont 3 000 enfants vivent dans la rue, certaines en meurent.
- La hausse des salaires. Les emplois des femmes sont mal rémunérés, souvent impactés par le temps partiel imposé. Leur salaire est en moyenne 1/4 inférieur à celui des hommes et les retraites sont de 40% inférieures à celles des hommes.
- La revalorisation des minimas sociaux.
- La construction de logements sociaux.
- Du travail et des salaires décents particulièrement pour les mères isolées qui doivent faire face à la vie chère.
- L’abrogation de la réforme Macron des retraites et des lois qui pénalisent les chômeurs (euses) et les bénéficiaires du RSA.
- La revalorisation des métiers féminisés (enseignement, soin, nettoyage…) avec égalité salariale.
- Interdiction du temps partiel imposé.
- Transformation des CDD en CDI.
- Retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.
- Non à la privatisation des sevices publics ( Hôpital, école, EHPAD, logement).
- Ne plus être obligées de tout planifier (maison, enfants…).
- Des services publics de qualité.
- La création de services publics de la petite enfance et de la perte d’autonomie.
- Du temps pour vivre.
- Un partage égal des tâches.
- Une réduction du temps de travail pour toutes et pour tous.
- La réouverture de tous les centres d’IVG fermés.
- L’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement de façon réellemnent protectrice.
- LGBTQIA: Pouvoir faire son choix de vie, vivre librement son orientation sexuelle et son identité.
- Indépendance économique et accessibilité universelle à l’ensemble de l’espace public et à tous les lieux et bâtiments pour les personnes handicapées, victimes de violences et privées des droits à l’autonomie, à l’éducation, à l’emploi, aux soins et à la précarisation.
- Arrêt des violences sexistes et sexuelle, mise en place d’actions concrètes et protection des victimes
- Combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et proxénétisme.
- Restauration de la CIIVISE (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faite aux enfants) dans son but initial et suivre ses recommandations.
- 3 milliards pour lutter contre les violences.
- L’application des lois existantes.
- Le vote d’une loi-cadre contre les violences masculines à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre.
- Une éducation à l’égalité qui permet aux enfants de comprendre les mécanismes de domination s’exerçant dans notre société.
- Une éducation non sexiste.
- La mise en place effective d’une éducation à la vie affective et sexuelle qui intègre les notions de désir et de plaisir, d’une éducation au consement et à l’égalité.
La cérémonie place Vendôme
Lors de la cérémonie de scellement de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, le président de la République s’est exprimé depuis le parvis du ministère de la justice, place Vendôme, réaffirmant son souhait d’inscrire l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Pour l’occasion, la chanteuse Catherine Ringer (Rita Mitsouko) a changé quelques paroles. “Un sang impur abreuve nos sillons” est devenu “Une loi pure dans la Constitution”. Après avoir reçu un baise-main de la part du Président, elle a esquivé une accolade et est partie sans se retourner.
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes et jour de grève féministe avec le slogan: “Toutes dans la rue en manifestation!”
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