“Sécurité globale” : une loi contre la liberté d’expression et «l’Etat de droit»

“Sécurité globale” : une loi contre la liberté d’expression et «l’Etat de droit»

Plusieurs milliers de personnes étaient réunies à l’appel des syndicats de journalistes contre le texte pénalisant la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre, jugé, par ses opposants, attentatoire à «la liberté d’expression» et à «l’Etat de droit».

Quelque 15.000 manifestants se sont mobilisés samedi en France pour protester contre une proposition de loi adoptée la veille par l’Assemblée nationale qui encadre notamment la diffusion d’images des forces de l’ordre.

Le gouvernement précise toutefois que l’amendement, qui réécrit cet article, assure préserver la liberté d’informer. Malgré cela, de nombreux journalistes, collectifs de défense des droits humains et partis politiques de l’opposition estiment que la loi sur la Sécurité globale est toujours liberticide.

En France ont réuni quelque 15.000 personnes, dont 2.000 à Marseille, 1.300 à Montpellier et 1.000 à Poitiers, a indiqué à l’AFP une source policière.

Des rassemblements pour protester contre le très controversé article 24 du projet de loi Sécurité globale. Ce dernier a été adopté vendredi 20 novembre en première lecture par l’Assemblée nationale, avec quelques garde-fous ajoutés par le gouvernement face à la polémique.

La première et la principale d’une vingtaine de manifestations prévues en France a débuté sur la place du Trocadéro à Paris en début d’après-midi, au milieu d’un important dispositif policier. Sur la place noire de monde, dont de nombreux de “gilets jaunes”, flottent des drapeaux du PCF, d’EELV, de FO, du NPA, une banderole “d’Extinction rébellion” et une autre du site d’information Médiapart : “La démocratie meurt dans l’obscurité”.

“Darmacron nous insécurisent”, peut-on lire sur une pancarte. Parmi les slogans repris en boucle : “Tout le monde veut filmer la police ” et “la rue elle est à nous.” Jean-François Cullafroz, de la CFDT, s’est félicité de la mobilisation des directeurs des rédactions des principaux médias contre l’article controversé, appelant “nos patrons de presse à prendre position” lors d’une rencontre prévue mardi au ministère de l’Intérieur.

Pour le représentant des Droits de l’Homme, “l’amendement de Darmanin pour changer l’Article 24 ne change rien à l’intention qui est celle de casser le mouvement démocratique.”

Des journalistes monacés par des policiers lors d’interpellation d’une jeune femme au cours de la manifestation contre la loi Sécurité globale… accusée de faire reculer la liberté de la presse. Alors qu’elle couvrait la manifestation contre la loi Sécurité globale sur la place du Trocadéro à Paris, ce 21 novembre, la journaliste de RT France Meriem Laribi a été menacée d’interpellation par un membre des forces de l’ordre en fin d’après-midi. Après une journée sans heurts, des échauffourées avaient éclaté un peu plus tôt entre certains manifestants et la police.

Le journaliste du Média Filippo Ortona, qui couvrait ce 21 novembre la manifestation à Paris contre le projet de loi Sécurité globale, a été projeté au sol par le croche-pied d’un policier, lors d’une violente charge survenue après des heurts. La séquence a été filmée par les caméras de l’agence vidéo Ruptly. Le rassemblement, qui avait lieu place du Trocadéro à Paris, a viré à l’affrontement après des jets de projectiles sur les forces de l’ordre en fin d’après-midi. Celles-ci ont répondu par des charges et l’usage du canon à eau.

L’Assemblée nationale a voté vendredi soir la mesure la plus controversée de la proposition de loi “sécurité globale” pénalisant la diffusion malveillante de l’image des forces de l’ordre. Une loi “dangereuse” et “anticonstitutionnelle” a affirmé Arnaud Montebourg sur Europe 1 dimanche.

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