Presque dix ans jour pour jour après l’assassinat de trois militantes kurdes à Paris, plusieurs milliers de personnes venues de toute l’Europe ont défilé samedi dans la capitale pour leur rendre hommage.
Des milliers de personnes venues de France et d’ailleurs ont défilé dans les rues de Paris, ce samedi, en hommage à trois militantes kurdes assassinées en 2013 dans la capitale. Presque dix ans jour pour jour après le drame, cette marche annuelle a rassemblé 25.000 manifestants selon les organisateurs et 10.000 personnes selon la préfecture de police de Paris.
Cortège sous haute sécurité
Encadré par un service d’ordre très présent, le cortège s’est élancé en fin de matinée de la gare du Nord derrière une banderole noire barrée des photos des trois militantes du Parti des travailleurs des Kurdistan (PKK) abattues en 2013 et du slogan “l’Etat turc a encore massacré 3 Kurdes à Paris”. “Rien ne pourra arrêter la liberté des Kurdes”, “Vérité et justice”, “Nous voulons la justice”, ont scandé les manifestants en ralliant la place de la République en passant par les lieux des triples meurtres de 2013 et 2022, le Centre d’information du Kurdistan (CIK) situé dans le Xe arrondissement de Paris.
La colère de la communauté kurde
Le triple meurtre commis le 23 décembre dernier a suscité la colère des Kurdes de France qui, malgré les déclarations du suspect et les premiers éléments de l’enquête livrés par le parquet, continuent à mettre en cause la Turquie. La communauté kurde a multiplié les rassemblements dans la capitale depuis ces crimes. De violents incidents avaient émaillé l’un d’eux, le 24 décembre.
C’est là que dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, les militantes Sakine Cansiz, 54 ans, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été tuées de plusieurs balles dans la tête. Leur assassin présumé, Omer Güney, a été rapidement écroué mais il est décédé fin 2016 en prison, quelques semaines avant l’ouverture de son procès devant une cour d’assises. L’enquête de la justice française, qui avait pointé “l’implication” des services de renseignement turcs (MIT) sans toutefois désigner de commanditaires, se poursuit. Le MIT a lui officiellement démenti toute implication.
Cet hommage, qui rassemble la communauté kurde, venue de toute l’Europe, intervient aussi quelques jours après le choc de l’assassinat, au centre de Paris, de trois Kurdes par un homme de 69 ans, qui a confessé pendant sa garde à vue avoir agi par “haine devenue pathologique” des étrangers. Le triple meurtre commis le 23 décembre dernier a suscité la colère des Kurdes de France qui, malgré les déclarations du suspect et les premiers éléments de l’enquête livrés par le parquet, continuent à mettre en cause la Turquie.
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