LE DEFI DE JANVIER: “DRY JANUARY OU LE MOIS SANS ALCOOL

LE DEFI DE JANVIER: “DRY JANUARY OU LE MOIS SANS ALCOOL

Le “Défi de Janvier” ou “Dry January” suit les fêtes de fin d’années. Il s’agit de faire une pause dans la consommation d’alcool pendant un mois, afin de changer ses rapports avec l’alcool. Cette campagne s’adresse aux personnes qui réfléchissent à leur consommation d’alcool.

Qu’est-ce que “Dry January?

Lancée en 2013 par Alcohol Change UK, “Dry January” est une campagne internationale née en Grande Bretagne. Elle incite des millions de personnes à faire une pause dans leur consommation d’alcool durant le mois de janvier.  Toutefois, “Dry January” n’est pas destiné aux personnes alcoolo-dépendantes.

A cette occasion, les participants peuvent découvrir les bienfaits de cette campagne sur leur peau, leur sommeil et leur porte monnaie.. Ils ont l’opportunité de changer leurs habitudes en sortant, dînant, se relaxant, voyant des proches ou échangeant sans associer l’alcool, qui était devenu une routine dans leurs façons de vivre.

“Le Défi de Janvier n’est pas l’abstinence totale. Ce n’est pas non plus s’en prendre aux bons vivants  et à l’art de vivre à la Française. Il ne faut pas, non plus croire que les participants recommencent à boire comme avant. Par ailleurs, boire un verre durant cette période n’empêche pas de réussir le “Défi”.

Les alternatives
Durant le mois du défi, il est possible d’utiliser des boissons sans alcool en vente dans le commerce ( apéritifs, vins, bières ou cocktails), il y en a plus de 200 références en France sur le site “Gueule de Joie” créé par Jean-Philippe Braud. On y trouve des alternatives au gin, au rhum, au campari , à l’apérol ou au whisky. Toutefois, rien ne vous empêche de créer votre propre mixologie! Cela change de l’au, des jus de fruits ou des sodas.

On remarquera par ailleurs que l’offre est assez limitée et se base principalement autour du gin, dont la recette fut inspirée au XVIIème siècle par le médecin botaniste John French. C’est ainsi que Ben Branson mis au point le premier gin sans alcool, Seedlip Spice. Dès sa sortie en 2014, ce fut un véritable succès.

En France, la Distillerie marseillaise Cristl Liminana, créée par un émigré espagnol au XIXème siècle, est spécialisée dans l’anisette. Baptisée Cristal, elle se développe développe dans la communauté Pieds-NoIrs d’Algérie puis en France dans les années 1960 après leur rapatriement. Dans les années 1980, la version sans alcool, sucre, colorant ou additif est apparue sous le nom de “Cristal 100” ‘sans).

Les dates importantes

Le premier “Dry January” a eu lieu en 2013, organisé par l’organisation Alcohol Change UK. Une étude de l’université du Sussex a constaté que 6 mois après, 7 personnes sur 10 continuaient de boire moins qu’avant. Ce résultat impliqua le soutien de collectivités locales et d’organisations du National Health Service, l’année suivante.

2016 fut l’année de la création de l’application pour smartphone, TryDry. L’année suivante apparu la première édition de la “Tournée minérale” en Belgique au mois de février. En 2019, le “Dry January” existait dans 14 pays, mais pas en France.

Il faut attendre 2020 pour voir la première édition du “Défi de Janvier” en France grâce à l’union des associations, des professionnels et des sociétés savantes et Alcohol Change UK. C’est un succès avec plus d’un Français sur 10 qui y participe et 8 819  inscrits à la newsletter. L’année suivante,  11% de la population décide de participer avec 8170 personnes inscrites et 11 295  qui téléchargent l’application TryDry traduite en Français. 2021 est aussi l’année de la première édition en Suisse grâce au partenariat avec le GREA et la Croix Bleue. En Norvège et en Islande, le partenariat est fait avec IOGT. D’autres sont en cours avec les Pays-Bas et les Etats-Unis.    

En 2022, plusieurs villes françaises ont rejoint la campagne: Brest, Grenoble, Lyon, Nantes, Paris et Toulouse. Ce sont 40 associations et fédérations, sociétés savantes, groupements de patients, villes et acteurs mutualistes qui se sont engagés

Les témoignages

Participants, experts et élus ont témoigné afin de faire avancer la campagne. Certains participants ont découvert qu’on pouvait sortir boire un verre sans alcool. D’autres ont trouvé que c’était plus facile que prévu, ou encore pensent à la suite et réduire leur consommation.

Il en résulte que 71% des participants dorment mieux,  88% économisent de l’argent et 57% ont amélioré leur concentration.

Côté experts, le Pr Amine Benyamina, psychiatre , addictologue, Président de la Société Française d’addictologie déclare que la campagne apporte un regain d’énergie, une meilleure concentration, un sommeil réparateur, une baisse de tension artérielle.

Pour le Dr J.M. Delile, psychiatre à Bordeaux et Président de la Fédération Addiction,  c’est faire le point par rapport à la relation avec l’alcool.

Le Pr Mickael Naassila , neurobiologiste de l’addiction à l’alcool et Président de la Société Française d’alcoologie, pense que c’est l’occasion de parler d’alcool et de mieux comprendre comment la consommation d’alcool peut avoir un impact sur la santé.

Sandra Pinel, Présidente de France Patients Experts Addictions ajoute que c’es l’occasion de changer nos regard!

Pierre-André Juven, adjoint au Maire de Grenoble, délégué à l’urbanisme et à la santé pense que ce dispositif fonctionne car il invite chacun à s’interroger sur la place que prend l’alcool dans la vie. Avec Lyon, Nantes et Toulouse, il lance “l’appel des villes pour un “Dry January”.

Pour relever le défi “Dry January, il suffit de remplir le formulaire avant le 1er janvier de chaque année sur le site # LeDefiDeJanvier.

The official Dry January app: an update regarding 'Dry Days' | Alcohol  Change UK
The Dry January story | Alcohol Change UK

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